Raidillon, la marque belge directement inspirée du monde automobile

Vingt ans, ça se fête ! La marque belge de montres, bien connue des gentlemen drivers, revient sur le devant de la scène avec des nouveautés qui reprennent les codes qui ont fait son succès.

PAR MAGALI EYLENBOSCH. PHOTOS RAIDILLON. |

En 2002, une nouvelle marque belge de montres “Swiss Made” arrive sur le marché. Les pièces, joliment carrossées, ont un caractère bien trempé et font référence au sport automobile. C’est immédiatement un carton auprès des aficionados du bitume.

Plus qu'un nom, une évidence 

Qui ne connaît pas le fameux enchaînement du circuit de Spa-Francorchamps ? Désormais mythique, il a été construit en 1939. Il a bien sûr subi de nombreuses modifications, notamment pour des raisons de sécurité, mais le challenge demeure pour les pilotes, y compris les briscards, qui le négocient souvent à grande vitesse. Ce n’est donc pas un hasard si le fondateur de la marque de montres, jadis représentant en horlogerie et grand amateur de courses automobiles, pense immédiatement à “Raidillon” lorsqu’il décide de lancer sa propre collection. Il dépose le nom et mise sur la qualité suisse pour les principaux composants. Il joue également la carte de l’exclusivité avec des séries limitées à 55, avec une pièce portant le numéro 0 et aucune pièce estampillée du chiffre 13 parce qu’il porte malheur en automobile.

55, c’est justement le nombre de voitures autorisées autrefois sur le circuit. Le chiffre est également repris sur les cadrans, à 11 heures. D’autres références à l’automobile sont omniprésentes, notamment au niveau de la masse oscillante ajourée qui fait un clin d’œil à la forme du volant à trois branches, ou du bracelet en cuir driver, fabriqué à Ostende.

En vidéo, zoom sur la Reverso de Jaeger Le Coultre :

Se hisser en pole position

Une fois les jalons de la marque posés, il ne lui reste plus qu’à jouer des coudes sur un marché déjà très occupé par les grands noms de l’horlogerie. Heureusement, elle en a sous le capot et coche toutes les cases en terme de design et de fiabilité. Ce n’est pas l’inspiration qui manque. Des modèles en l’honneur de grands pilotes automobiles comme Caroll Shelby voient le jour et Raidillon fait aussi appel au designer Axel Enthoven comme directeur artistique. L’Anversois n’avait alors pas encore dessiné de montres, mais il nous propose la Curve,une pièce forte et reconnaissable au premier coup d’œil. Un nouveau boîtier de forme coussin 40 mm, doté d’un mouvement 3 aiguilles ou chrono, affichera un budget à partir de 1 490 €, ce qui séduira probablement une clientèle plus jeune à la recherche d’une montre à l’ADN bien affirmé.

2022, une année clé

Deux décennies, en horlogerie, c’est encore jeune, mais c’est un chiffre qui confère à une marque de montres une belle légitimité. Avec Adrien Van Mullem aux commandes de la direction artistique, Raidillon sortira vingt nouveaux modèles avant la fin de l’année. Il s’agit bien évidemment de montres automatiques, Swiss Made, et équipées de mouvement ETA ou Sellita. Elles seront montées sur les fameux bracelets en cuir troués, très qualitatifs et fabriqués à Ostende.

Le futur se dessine 

À l’avenir, Raidillon a pour objectif de se développer en parfaite synergie avec les bijoutiers qui la représentent, tant en Belgique qu’à l’étranger, notamment en France,en Suisse,en Corée du Sud et au Japon. Son objectif est de travailler, main dans la main, avec une dizaine de partenaires privilégiés, à une époque où certaines grandes marques internationales préfèrent leur tourner le dos au profit du développement de leurs magasins monomarques. Le magasin de la Galerie du Roi a été repris par le joaillier Altenloh qui consacre un très beau corner à Raidillon. La marque propose un produit horloger de qualité, pensé en Belgique et produit en Suisse. D’ailleurs, les clients se montrent ravis de pouvoir travailler avec des partenaires belges qui mettent encore l’artisanat au centre de leurs préoccupations. La force de ces produits réside essentiellement dans le positionnement racing et la limitation des pièces à 55 exemplaires. En effet, si le consommateur hésite à s’offrir la pièce dont il rêve, la montre risque fort d’être indisponible. Cette politique permet à la marque de présenter des modèles différents tout au long de l’année. En deux mots, l’approche de Raidillon est de proposer une version du tailor made à ceux qui préfèrent une certaine exclusivité et qui remarquent de plus en plus souvent que la mondialisation n’est pas toujours un plus!

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