Swatch en cinq dates clés

La montre caméléon Swiss Made n’a pas dit son dernier mot. Depuis plus de 35 ans, elle surgit toujours là où on ne l’attend pas. Retour sur un parcours sans fautes.

PAR MAGALI EYLENBOSCH. PHOTOS D.R. |

1981 : La naissance 

T’as un poignet et t’as pas de Swatch ? Aux quatre coins du globe, tout le monde connaît Swatch, et la plupart d’entre nous ont déjà porté une montre de la marque, dans l’une de ses multiples versions. Classique, sportive, arty ou parfois carrément kitsch, la Swatch, abordable et dotée le plus souvent d’un mouvement à quartz, a tout d’une grande. Pour évoquer son histoire, il faut remonter aux années 70. L’horlogerie suisse, essentiellement tournée vers les calibres mécaniques, est à bout de souffle et essaie péniblement de garder la tête hors de l’eau face à un marché asiatique florissant. Pourtant, ce sont bien nos voisins helvétiques qui ont créé la première montre- bracelet à quartz. Et non les Japonais, comme on pourrait l’imaginer.

    Lorsque ces derniers défient la Suisse avec un produit d’à peine 2,5 mm d’épaisseur, la guerre des montres commence. En janvier 1981, sous le leadership de Nicolas G. Hayek, la marque Swatch voit le jour. Un an plus tard, la toute première collection Swatch est prête et la phase initiale de production de 300 000 montres démarre. En janvier 1984, le millionième exemplaire sort de l’atelier. Depuis, la marque ne cesse de se réinventer, multipliant les collections et les collaborations. Cette incroyable success story a joué un rôle clé dans la renaissance de l’industrie horlogère suisse.

    1986 : L'art au poignet 

    L’une des collaborations qui représente à merveille l’esprit innovant de Swatch est probablement celle qui a été initiée avec l’artiste américain Keith Haring. Devenu une légende du street art, il a fait partie des premiers à préférer s’exprimer dans les zones urbaines, les métros ou les entrepôts plutôt que dans les galeries et autres musées qui se sont pourtant rapidement arraché son travail. Il ira jusqu’à ouvrir son propre Pop shop dans le quartier de Soho, suscitant une véritable polémique dans le milieu artistique encore très conservateur. Aujourd’hui, on a envie de dire que son travail pour Swatch est une évidence. Une marque qui évolue en-dehors des clous ne pouvait qu’inspirer un génie de l’art contemporain. Chacune des quatre montres de cette collection caractérise en tout cas parfaitement l’énergie qui régnait dans le New York des années 80.

    2013 : Première montre mécanique 

      Pour fêter son trentième anniversaire, Swatch abandonne le quartz au profit d’un mouvement mécanique automatique de 51 pièces dont l’assemblage est entièrement automatisé : la Swatch Sistem51. Fruit d‘un investissement continu dans la recherche et le développement, ce nouveau mouvement présente une conception radicalement simplifiée, avec cinq modules soudés ensemble et centrés sur une vis unique. Le côté cadran révèle 6 des 19 rubis du mouvement, alors qu’à l’arrière, le disque transparent lève le voile sur un mécanisme fascinant. Toutes les surfaces visibles sont imprimables, ce qui élargit encore la gamme et les possibilités créatives.

      2018 : Chacun sa swatch 

        Pick a design, make your Swatch ! C’est aussi simple que ça... L’an passé, l’horloger suisse a fait un pas de plus dans son concept de personnalisation Swatch X You avec différents designs offrant d’innombrables possibilités de concevoir son propre modèle de montre. Un configurateur, disponible en ligne et dans certains magasins, guide l’utilisateur tout au long du processus de création. Flower power, règne animal, graffitis, bandes dessinées ou motifs géométriques, contrastes fous ou tons pastel ? Il suffit de choisir son canevas préféré, de sélectionner la couleur du mécanisme, d’ajouter éventuellement un petit mot au dos du boîtier et le tour est joué.

        2019 : Un nouveau matériau

          Le magnétisme est l’un des pires fléaux pour l’horlogerie, après la gravité. Son incidence, générée par exemple par la proximité d’un téléphone portable ou la fermeture d’un sac à main, sur la précision est indéniable. Le Swatch Group s’est penché sur le problème et innove. Après le silicium, il a présenté un spiral, composant clé du mouvement mécanique, dans un nouvel alliage réduisant considérablement l’influence de l’effet résiduel d’un champ magnétique sur la marche de la montre : le NivachronTM.

          Il équipe la nouvelle ligne Flymagic de Swatch qui entre en scène avec trois modèles, chacun limité à 500 exemplaires. Des boîtiers de 45 mm en acier inoxydable simple ou revêtu de PVD mettent en valeur le fascinant mouvement tête-bêche grâce à un verre saphir antireflet. Tous les modèles existent avec un bracelet en caoutchouc et deux lanières en cuir de veau haut de gamme.

          www.swatch.be

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