8 mars: 7 chiffres qui démontrent l'importance du combat féministe en 2024

Ce 8 mars marque la journée consacrée aux droits des femmes. Remballez donc les bouquets de fleurs et compliments, il s'agit de parler de droits et d'égalité. Et n'en déplaise aux grincheux, le combat féministe a encore un sens. Démonstration en 7 chiffres plutôt édifiants.

Ingrid Van Langhendonck, Photos Unsplash |

Alors que tout le monde s'accorde pour dire que le combat pour la condition féminine a encore du sens dans de nombreux pays lointains, vous trouverez toujours certains récalcitrants à la notion de féminisme en 2024 dans nos pays et nos sociétés modernes. Le féminisme, un combat d'arrière-garde? Pas si l'on observe de plus près notre fonctionnement, et les multiples moments dans l'existence d'une femme ou le patriarcat et le sexisme font encore trop lourdement partie de leur quotidien. Nous ne devrions pourtant plus revenir sur l'indiscutable inégalité salariale, ou sur la notion de plafond de verre, sans rappeler que même dans les couples qui travaillent tous les deux à plein temps, ce sont encore les femmes qui, à 80% prennent en charge tous les aspects du ménage et de la logistique du foyer... Voici, au delà des évidences, 7 chiffres clé, révélés par une récente étude menée en France par le Haut Conseil à l'Egalité (HCE), qui nous font comprendre que le féminisme a encore de nombreux défis à relever.

En vidéo: les défis des femmes cheffes en 2024

8 femmes sur 10 ont peur de rentrer seules

Le soir, se retrouver seule en rue reste traumatisant et une source de stress pour une grande majorité des femmes. Entre les possibles agressions et le manque de sécurité dans les rues, être une femme le soir en rue reste un handicap et une source de peur réelle pour plus de 8 femmes sur 10.

9 femmes sur 10 ont déjà subi une situation sexiste

Que ce soit juste une remarque déplacée, un propos condescendant, paternaliste ou carrément de l'intimidation, la grande majorité des femmes a déjà été personnellement victime d'une situation sexiste. Un chiffre souvent minimisé par certains, et pourtant bien réel quand on interroge les femmes.

1 femme sur 3 a déja subi une situation de "non-consentement"

Si l'étude du HCE concerne les femmes françaises, on peut facilement penser que la situation est identique chez nous. Un baiser volé, une main aux fesses ou parfois même pire, et ce même au sein du couple, la pression sur les femmes et le non respect de leur consentement reste un problème difficile à éradiquer.

Photo Unsplash

Une femme sur deux ne s'habille pas comme elle veut

L'étude nous apprend aussi que 5 femmes sur 10 interrogées déclarent renoncer régulièrement à s'habiller comme elles le souhaitent, de peur de se retrouver confrontées à des remarques ou des comportements sexistes. Si en théorie, beaucoup s'accordent pour dire que la femme doit avoir le droit de porter ce qu'elle veut, force est de constater que les préjugés ont la dent dure.

7 femmes sur 10 discriminées au sein même de la famille

Même si les mentalités évoluent, il y a encore trop de femmes qui déclarent qu'elles estiment ne pas avoir recu le même traitement que leurs frères dans le cadre de la vie de famille. Que ce soit dans la répartition des tâches ménagères, le choix des études ou la liberté d'aller et venir à l'adolescence... Le patriarcat s'insinue encore dans le fonctionnement des familles.

15% des femmes ont subi des coups

C'est encore un chiffre trop important, 15 femmes sur 100 auraient ainsi été confrontées à de la violence de la part de leur conjoint. Une violence intrafamiliale qui est aujourd'hui, il faut le dire, mieux prise en charge par les services de police, mais qui reste un fléau pour les femmes...

75% des jobs non-rémunérés sont assurés par des femmes

Une triste réalité, mais sur le globe, la très grande majorité des missions de soin, d'éducation et d'aide à la personne non rémunérées sont en effet assurées par des femmes. Preuve que le système tout entier doit se remettre en question pour ne plus être source d'appauvrissement et d'asservissement des femmes...

Tous ces chiffres (et il y en a encore plein d'autres) sont autant de preuves de l'utilité, plus que jamais, de rester vigilants sur la question du combat féministe. Même si 2024 reste l'année où la France a inscrit l'IVG dans sa constitution, le quotidien des femmes reste trop souvent source de petites et de plus importantes agressions sexistes. Des mentalités que tout le monde souhaite voir disparaître, sans parfois oser balayer devant sa porte et réviser ses propres préjugés, encore bien ancrés dans notre inconscient collectif.

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