Combien épargne-t-on en baissant son chauffage d'un degré ?

Comment continuer à vivre confortablement et bien au chaud chez soi tout en faisant des économies d'énergie ? Certains préconisent de diminuer son chauffage d'un degré, qu'en est-il côté portefeuille ? 

Par Camille Vernin, Photo : Unsplash / Julian Hochgesang |

Alors que l'automne approche à grands pas et que le prix de l'électricité et du gaz ne cesse d'augmenter, certains pensent à baisser le thermostat pour faire des économies. Mais est-ce avantageux ?

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Le Belge dépense en moyenne 1400 € par an pour se chauffer. Mais c'était sans compter sur l'inflation causée par la guerre en Ukraine et la flambée des prix de l'énergie. Alors que certains chanceux bénéficient encore des anciens tarifs grâce à leur taux fixe, d'autres ont vu leur facture d'énergie faire un gros bond. Or, quand on se penche sur sa facture énergétique, on sait que le chauffage atteint la première place. On suggère dès lors souvent de baisser la température d'un seul degré afin de faire des économies considérables. Qu'en est-il réellement ? 

Économiser jusqu'à 7%

7%, c'est l'économie que vous pouvez réaliser sur votre consommation annuelle si vous baissez votre thermostat d’un degré et évitez de surchauffer certaines pièces. Cela sans impacter votre confort, explique le site chauffagistes-belgique.be. D'ailleurs, si vous n'en possédez pas, investir dans un thermostat programmable vous permettra de faire de belles économies en régulant la température intérieure selon chaque pièce et chaque besoin. Au total ? Près de 20% d'énergie économisée, un gain non-négligeable. Ne chauffer que les pièces que vous occupez et fermer les portes des pièces que vous ne chauffez pas sont des gestes qui vont de soi, mais qu'il convient également de rappeler.

Quelles températures privilégier ? 

On estime qu'en moyenne, la température de confort d'une maison tourne autour de 20°C. La température minimale recommandée est quant à elle de 16°C. Baisser davantage la température de votre habitation pourrait être contre-productif, car le chauffage devra fonctionner à plein régime avant de retrouver une température ambiante agréable. Pour les absences courtes, on recommande de baisser le chauffage jusqu'à 16°C minimum, pour les absences prolongées, on recommande plutôt 12°C. En dessous, les risques d'humidité et donc de moisissures sont accrus. Une autre technique consiste à passer sur le mode nuit une heure avant de quitter votre domicile ou d'aller vous coucher, puisque la chaleur restera dans la maison assez longtemps pour continuer à vous chauffer.

Entretenir ses chauffages et sa chaudière

Plus globalement, l'entretien est la clef pour éviter de surconsommer. On conseille de purger ses radiateurs au moins une fois par an, avant le début de l'hiver. On les nettoie également régulièrement pour éviter que les poussières ne s'accumulent. Idem pour votre chaudière. Qu'elle fonctionne au gaz, au mazout ou au bois, l'entretien est non seulement obligatoire légalement, mais il est également indispensable pour éviter toute surconsommation d’énergie

Investir dans une installation performante

Finalement, une bonne isolation est essentielle pour vraiment diminuer sa consommation. À Bruxelles, les bâtiments anciens ont malheureusement une mauvaise isolation des murs, du sol, des fenêtres et même parfois de la toiture. "Renforcer l'isolation de sa maison ou de son appartement est certes un investissement important sur le moment, mais qui vous permettra une belle rentabilité à long terme", explique Loris Taillard, architecte. D'ailleurs, des primes Énergies et Rénovation sont octroyées dans les différentes Régions de Belgique.

On estime également qu'une chaudière classique possède une durée de vie allant de 10 à 20 ans. Plus elle est vétuste, moins son rendement sera performant, avec une facture plus élevée en prime. "Pour la remplacer et obtenir un rendement plus productif et moins énergivore, on opte pour une chaudière à condensation ou des systèmes fonctionnant grâce aux énergies renouvelables, comme les pompes à chaleur ou les chaudières à pellets", conseille-t-il.

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