Marta Diez Martin est installée à Bruxelles depuis 1999. L'Espagnole originaire de Valladolid est immédiatement tombée sous le charme de la capitale : "Je me suis tout de suite sentie chez moi. Je considère Bruxelles comme un trésor caché. Elle reste encore méconnue par rapport à Paris, Barcelone ou Rome… Elle constitue un point de départ pour découvrir la Belgique, mais elle n’est pas une destination de city-trip en soi. Je trouve cela dommage".
Qu'est-ce que le kurashi, la méthode de Marie Kondo pour être plus heureux au quotidien ?
Marta fait connaître son amour pour Bruxelles à travers son site internet Top Bruselas lancé il y a huit ans. Elle y parle gastronomie, expositions et autres bons plans. Elle trouve ses idées de sorties par elle-même ou à travers des collaborations. Cependant, le projet proposé "doit lui plaire à 80%" pour être évoqué sur ses plateformes. "Il faut avant tout de la crédibilité" nous explique-t-elle.
Des rendez-vous pris trois mois à l'avance
La Bruxelloise d'adoption connaît la capitale comme sa poche. Mais à son arrivée, Marta a été surprise par une habitude : "A Bruxelles, les gens sont moins spontanés, comparé à l'Espagne. Ils sortent plus vite leur agenda pour fixer un rendez-vous que ce soit professionnel ou pour un dîner entre amis. Il faut tout de suite déterminer un jour et un horaire. Certains rendez-vous sont pris trois mois à l’avance ! (rires). C’est génial pour le travail, mais un peu dommage pour les relations personnelles. On laisse davantage de place à l’improvisation en Espagne".
Et si on essayait de s'inspirer de nos amis espagnols pour se laisser un peu plus vivre, voire carrément lâcher prise ? Tout organiser à l'avance peut en soulager plus d'un. Nous avons une impression de contrôle et de maîtrise sur les événements. Mais laisser place à l'imprévu peut être une bonne idée et se révéler salvateur. La spontanéité abrite en effet de nombreuses vertus. La psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier détaille dans les colonnes du journal québécois La Presse le 9 mars dernier : "Une soirée improvisée, ça fait du bien. C’est nourrissant, c’est précieux et c’est d’une grande simplicité, parce qu’on n’a rien prévu, justement ! On ne va pas stresser à préparer un souper élaboré, c’est l’avantage. Car vous savez, à force de tout prévoir, on se met une pression, on veut que la soirée soit parfaite, et ça rend les choses compliquées".
La magie de l'imprévu
Sylvaine Messica, conférencière et autrice de l'ouvrage La Puissance de la spontanéité, expliquait dans ce même article : "Le bonheur de l’imprévu est immense, car rencontrer des gens ainsi est une expérience très forte ! Il ne faut pas oublier les petites choses de la vie qui nous font du bien. Faire une surprise à quelqu’un, c’est extraordinaire, c’est magique !".
Zoom en vidéo sur la méthode 12 en 12 qui permettrait de réduire le stress :
Mais alors, que faire pour être davantage dans la spontanéité et l'imprévu comme peuvent l'être Marta et ses compatriotes espagnols ? Vous pouvez commencer par essayer d'un peu moins planifier votre semaine et laisser des petits moments libres en fin de journée ou durant le week-end. Profitez en pour réaliser une activité, proposer un verre à des amis ou des collègues en dernière minute, ou simplement lire, méditer, se balader... Prenez ensuite quelques instants en vous demandant ce que ces moments vous ont procuré : de la sérénité ? De la joie ? De nouvelles rencontres ? Se défaire de nos habitudes prend du temps, mais se laisser porter par l'imprévu peut faire beaucoup de bien.
Ne manquez plus aucune actualité lifestyle sur sosoir.lesoir.be et abonnez-vous dès maintenant à nos newsletters thématiques en cliquant ici.
