Les traditions culturelles sont parfois à l’origine des heures de repas : en Espagne ou en Italie, on mange tard car le rythme de travail est souvent décalé à cause de la chaleur alors qu’en Angleterre, c’est l’inverse et la population mange relativement tôt. Mais qui a raison ?
Une étude publiée dans PNAS le 12 septembre dernier a révélé que l’heure de nos repas influence fortement notre humeur au quotidien. Durant 14 jours, des chercheurs ont complètement déréglé le rythme de 19 personnes pour analyser leur comportement. Et les résultats sont unanimes : manger très tard ou la nuit serait l'un des pires moments.
L'ordre dans lequel on mange les aliments est-il important ? :
Deux salles, deux ambiances
L’étude s’est basée sur des cycles de 28 heures et non 24, pour perturber le rythme circadien naturel. Les participants ont été divisés en deux groupes. Le premier prenait ses repas en journée et le soir, tandis que le second mangeait une fois en journée et une fois la nuit, pour reproduire le cycle des travailleurs nocturnes. Les 12 hommes et 7 femmes recrutés pour l’étude ont été soumis à des analyses toutes les heures. L’objectif ? Comprendre au mieux l’impact des heures de repas sur la journée entière.
Durant les 14 jours d’enquête, le comportement des deux groupes a été inspecté sous différents aspects : santé mentale, vulnérabilité, humeur, anxiété, agressivité, …
La conclusion est sans appel : le groupe qui mange à horaire décalé est le plus impacté : 26% des participants qui ont pris des repas de jour et de nuit ont présenté des symptômes dépressifs et 16% ont souffert d’anxiété. A l’inverse, le groupe qui a conservé un rythme classique n’a subi aucun changement de comportement ou d’humeur significatif.
Manger la nuit, la mauvaise idée
La conclusion générale de l’étude est que les repas nocturnes sont nocifs pour la santé mentale et influencent négativement notre humeur générale. Ils augmentent la vulnérabilité, l’anxiété, les états de stress et l’irritabilité. Lorsqu’on suit un rythme de vie classique, on n'est donc pas forcément concerné par ses résultats. En revanche, les travailleurs de nuit sont directement impactés. Les chercheurs conseillent d’essayer de conserver un rythme diurne pour les repas, afin d’éviter le décalage, autrement dit, de ne pas manger la nuit durant les heures de travail et de conserver uniquement les repas en journée et le soir pour éviter d’impacter la santé mentale.
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