Depuis que le confinement a été décrété, tout le monde est contraint de limiter ses sorties et de rester entre ses quatre murs. Quand certains se retrouvent tout d’un coup seul et doivent alors faire face à leur solitude, d’autres, sont enfermés en famille dans un quotidien qui se voit complètement chamboulé : entre le boulot à gérer à distance, les repas à cuisiner, les enfants dont il faut s’occuper, … Tout n’est pas toujours aussi simple qu’il n’y paraît. Car notre maison n’est pas toujours une cage dorée et s’y retrouver h24 demande quelques adaptations.
Pour Audrey Demeyere, cette ancienne assistante sociale reconvertie en coach à domicile et experte en burnout, « c’est même un chamboulement qui demande un véritable accompagnement. » Elle sait de quoi elle parle, puisqu’elle a elle-même traversée une période où elle ne se sentait plus bien chez elle, bien avant le confinement. C’est d’ailleurs son triple burn-out qu’il lui a fait prendre conscience que la maison était bien plus qu’un simple chez soi, mais le reflet même de notre état d’esprit. C’est ainsi qu’elle a lancé « Vivement chez moi », ce qu’elle définit comme un coaching de vie. Car Audrey est « rangeuse de vie », et a à cœur, non pas simplement de vous aider à ranger votre maison, mais grâce à un coaching personnel, elle vous aide à vous y sentir bien, à vous y épanouir. Et cela doit parfois passer par un grand nettoyage de votre maison, mais elle insiste, « ce n’est pas le but en soi ! ».
« On nous dit de rester chez nous à l’abris, mais comment ma maison peut représenter la sécurité et l’abris si je ne m’y sens pas bien? », une question à laquelle elle tente de répondre en apportant des solutions concrètes. Le confinement est selon elle un moment crucial où chacun doit essayer de tirer parti de cette situation pour apprendre à être épanoui et reprendre sa vie en main. « Il faut avant tout désamorcer le côté émotionnel, parce qu’effectivement, nos journées ne sont plus les mêmes, ne sont plus organisées de la même façon, et plus le temps passe, plus on trouve ses marques dans le confinement, mais peut-être qu’on les trouve d’une mauvaise façon ». Quand certains passeront toute leur journée en pyjama et passeront leur temps à procrastiner, d’autres en feront peut-être trop et à force, risquent de s’épuiser et de se lasser de cette nouvelle routine. Pour traverser cette période en toute sérénité, il faudrait alors avant tout faire un travail en trois étapes :
Accepter
Quand certains étaient habitués à avoir une vie sociale bien remplie et qu’ils se retrouvent seuls avec eux-mêmes, ils peuvent vite se sentir perdus de ne plus voir personne physiquement. D’autres se sentiront complètement déstabilisés de devoir faire le ménage, l’école pour les enfants et gérer le boulot à distance quand leur seule préoccupation d’avant le confinement, était surtout le travail. Bref, peu importe la vie que l’on menait avant, celle d’aujourd’hui semble bien différente finalement et pour Audrey, la première chose à faire est de l’accepter. « Il n’est pas toujours évident de faire face à toutes ces transitions émotionnelles, mas il faut tout mettre en place pour y voir plus clair et éclaircir les zones d’ombres ». Pour elle, établir une routine pour mieux s’y retrouver n’est pas forcément nécessaire. « Certaines personnes ont besoin de ça pour fonctionner, d’autres sont en rébellion du système parce que les frontières ne sont plus du tout claires : on ne sait plus quand on est en vacances, au travail, à la maison, etc ».
Ecouter ses besoins
Le confinement fait parfois cohabiter des familles qui n’en avaient pas l’habitude. Certains parents qui pouvaient compter sur les services d’une aide ménagère par exemple se retrouvent à devoir gérer tous les repas, le ménage, le télétravail, et les enfants en même temps. Pour Audrey, il faut avant tout se libérer du sentiment de culpabilité et écouter ses propres besoins, pas uniquement ceux de sa famille. « C’est important de savoir s’arrêter et de s’accorder des moments à soi, et cela va forcément passer par l’introspection ». Selon elle, si il y a des jours où l’on se sent d’humeur à nettoyer, alors il faut le faire, mais si le lendemain, on n’a envie de rien faire, il ne faut surtout pas s’en vouloir et profiter du moment présent. « En entretenant sa santé mentale, on entretient également la bonne énergie qui circule dans la maison », explique-t-elle encore. Audrey conseille de vivre le ménage comme un moment récréatif qi va permettre de se nettoyer du stress engrangé durant la journée : " L'idée est de ne pas se mettre la pression et d'échelonner les corvées pour permettre plus de fluidité. Il faut reconsidérer sa maison pour enfin "être" plutôt que "faire". En nettoyant la maison, on nettoie du même coup nos émotions. Autant le faire en écoutant une musique énergique et qui fait du bien."
S’adapter
Parce qu’il va surtout falloir tenir sur la durée, certains changements vont forcément devoir se faire au sein de notre maison pour que chacun puisse s’y sentir bien. Pour trouver de nouveaux repères, il faut que chacun ait son espace qui soit bien déterminé et qui soit bien respecté par les autres, nous explique Audrey. « Chacun doit pouvoir se garantir son moment à soi, et c’est en discutant avec ses cohabitants, que l’on va pouvoir se garantir que cela sera respecté ». Si on a des enfants par exemple, Audrey conseille de les responsabiliser en établissant de nouvelles règles afin que chacun trouve ses repères. « L’adaptabilité va vraiment être un challenge pour un tas de gens parce qu’aujourd’hui on nous demande plus que jamais d’être multifonction». Pour Audrey, c'est donc le moment de se connecter à soi par le biais de sa maison en la redécouvrant avec un nouveau regard en lien avec la situation qu'implique le confinement : "Est-elle à mon image ? Qu'ai-je envie d'améliorer ?", autant de questions qu'il faut se poser pour être en accord avec soi-même et qui nous permettront de savoir comment appréhender "ce nettoyage devenu vital", conclut finalement Audrey.
Vivement chez moi propose des accompagnements sur mesure pour vous aider à faire le point.
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