Le FODA ou quand faire des rencontres amoureuses après le Covid angoisse

Avec la pandémie, avoir une vie sentimentale est de plus en plus compliqué. Date dans un parc, masqués, la séduction ne semble pas être au rendez-vous. À tel point que certaines personnes sont atteintes de FODA, la peur de faire de nouvelles rencontres amoureuses.

PAR MARGAU GONZALEZ. CRÉDIT PHOTO : PEXELS/GUSTAVO FRING |

Pour les célibataires, le temps commence vraiment à être long. Après avoir mis leur vie sociale entre parenthèses pendant un an, certains redoutent le retour à la normale. Peur de faire entrer de nouvelles personnes dans son cercle, de ne plus savoir draguer… les incertitudes grandissent au fil des annonces gouvernementales. Ce syndrome porte un nom, on l’appelle le FODA, comprenez Fear of Dating Again, ou la peur de recommencer les rendez-vous.

Qu’est-ce que le FODA ?

Les règles de distanciation sociale sont aujourd’hui bien ancrées dans nos têtes. On se réjouit même de ne plus devoir faire la bise à chaque individu que l’on croise. Seulement certaines personnes ont tellement pris cette habitude qu’il leur est difficile de faire de nouvelles rencontres. L’idée de faire entrer quelqu’un dans leur vie les terrifie. Ils ne savent plus comment se draguer, se comporter. "Les rencontres ont toujours été une expérience anxiogène, mais après une année de restrictions et de confinements pandémiques, il est normal de se sentir un peu plus anxieux·se qu'à l’accoutumée", explique Rachel DeAlto, experte en chef des rencontres chez Match (Meetic américain) au magazine HelloGiggles. Cette dernière donne quelques conseils clés pour réapprendre à faire de nouvelles rencontres.

Comment y remédier ?

La clé pour oser rencontrer de nouvelles personnes est de briser la glace. Pandémie ou non, le premier date est souvent source de stress. Rachel DeAlto tente de rassurer : " vous êtes probablement tous les deux rouillés alors n’ayez pas peur d’admettre que vous êtres nerveux". Exprimez ce que vous ressentez permettra à l’autre de s’ouvrir davantage et vous vous rendrez sûrement compte que vous êtes dans la même situation. Avant de vous rencontrer, mettez-vous d’abord sur les règles à respecter. Une enquête menée par l’application de rencontres Hinge, a révélé que 79 % des utilisateurs ont déclaré qu'il était important de s'entendre sur les habitudes de sécurité avant de se rendre à un rendez-vous. Pour Connell Barrett, coach en séduction pour homme, "cela montre que vous êtes responsable et empathique, deux traits attrayants qui peuvent vous élever aux yeux de votre date". Enfin, il est normal de perdre la main niveau séduction et de ne plus savoir quel sujet aborder. À cela, Connell Barrett conseille de trouver quelques sujets de secours, histoire d’avoir "un filet de sécurité pour la conversation et pour vous détendre".

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Un syndrome post-covid

Le constat qui est fait aux États-Unis ne semble pas s’être répandu chez nous. Bien sûr, nous avons tous quelqu’un dans notre entourage vivant très bien le fait de ne pas être entouré. Seulement selon certaines love coach, la pandémie n’a pas forcément eu d’impact sur la peur de rencontrer de nouvelles personnes. Ce qui dérange, ce sont les circonstances. Marie de Duve, directrice de l'agence matrimoniale a2 rencontres, observe : "il est très compliqué de rencontrer quelqu’un dans ces conditions. Ce n’est pas du tout convivial". Masque, distance physique : beaucoup en ont marre. "Les gens passent au-delà des restrictions sanitaires, le besoin est plus fort", remarque Laurie Degryse, love coach. Ces spécialistes de l’amour sont néanmoins d’accord sur une chose : les applications de rencontre ne conviennent pas à leurs clients. "Au début, c’est amusant. Les célibataires se rencontrent pour un soir mais sur ces plateformes, la plupart ne sont pas motivés à se poser", constate Marie de Duve. Aujourd’hui, les gens seraient plus que prêts à reprendre les dates : "les célibataires ont plutôt hâte de retrouver la liberté de voir des amis, retrouver une vie sociale, sortir boire un verre…". Néanmoins, on a tendance à croire que le FODA ne touche que les célibataires, pour Laurie Degryse, ce n’est pas exact : "cette peur de la proximité touche tout le monde, un stress physique s’est installé. On perçoit les rencontres comme une intrusion dans notre bulle, notre intimité".

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