4,1, c’est le nombre de planètes qu’il faudrait pour soutenir le mode de vie des Belges si toute l’humanité vivait comme nous. Voilà en une phrase comment résumer l’impact considérable que nous avons sur la planète. À titre de comparaison, cette année, la journée du dépassement de la terre au niveau mondial a lieu ce 28 juillet. En Belgique, nous aurions donc déjà épuisé toutes nos ressources 4 mois avant cette date. Si nous ne sommes pas les plus mauvais élèves en la matière – on retrouve avant nous des pays comme le Qatar (pour qui le jour du dépassement date du 10 février), le Luxembourg (14 février), le Canada, les Emirats arabes unis et les Etats-Unis (13 mars), ainsi que l’Australie (23 mars) – la Belgique arrive tout de même en tête de liste des pays avec la plus grosse empreinte écologique au monde.
Un constat alarmant, qui signifie aussi qu’en Belgique, on a épuisé toutes nos ressources seulement 84 jours après le début de l’année 2022. Pire encore, depuis 1990 et jusqu’à 2019, la Belgique n’aurait pas réussi à réduire son empreinte écologique peut-on encore lire dans le rapport de WWF. Mais comment expliquer que le Belge vive autant à crédit ? Comment expliquer qu’un si petit pays puisse avoir un tel impact sur l’humanité et surtout comment concentrer nos efforts pour drastiquement réduire notre empreinte ?
En vidéo, comment aider la planète :
Des difficultés à absorber les déchets
En Belgique, la biocapacité - soit la capacité de notre pays à produire des ressources et à absorber des déchets qui découlent de sa consommation – est particulièrement limitée, puisqu’elle est de 0,8 hectares. Or, la biocapacité est l’une des ressources physiques les plus essentielles à l’humanité. À titre de comparaison, elle ne représente que la moitié de la quantité disponible par personne dans le monde où la biocapacité s’élève à 1,6 hectares. Ainsi, l’empreinte totale de la Belgique est 8,5 fois supérieure à sa propre biocapacité.
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Comment faire ?
En analysant ce rapport, on constate que l’empreinte écologique du Belge provient principalement de l’empreinte carbone qui représente 65 % de l’empreinte totale. Les domaines du quotidien qui consomment le plus sont la production agricole (21%), mais aussi la mobilité, qui représente 20 % de l’empreinte totale. Pour diminuer notre empreinte écologique, le rapport suggère plusieurs solutions et champs d’action. L’une des premières choses à considérer est l’origine de notre alimentation. En effet, plus de la moitié des importations proviennent des pays étrangers, ce qui ne fait qu’amplifier le problème de déforestation et l’appauvrissement de l’environnement. Pour changer notre alimentation sans que cela ne nous demande de renoncer aux plaisirs de la table et sans faire exploser notre budget, WWF avait proposé des solutions concrètes dans son projet #Eat4Change. Cela signifiait de réduire drastiquement sa consommation de produits d’origine animale, à commencer par les viandes, limiter les produits laitiers à trois fois par semaine et éviter les produits transformés tels que les sodas, les snacks et les boissons alcoolisés. Privilégiez aussi les légumes, les fruits et les légumineuses. Enfin, l’un des autres champs d’action à prendre en considération en priorité, c’est notre mobilité. En effet, les transports, dont les voitures sont responsables de 24 % des émissions de CO2 dans le monde. On ne le répétera jamais assez mais troquer sa voiture pour un vélo, une trottinette ou pour la marche constitue déjà un geste durable.
Pour agir à votre échelle et réduire votre empreinte écologique, n'hésitez pas à consulter les solutions proposées par WWF.
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