Pourquoi les mamans sont-elles plus célébrées que les papas ?

C’est la fête des Mères et beaucoup s’affairent à trouver le meilleur cadeau pour l’occasion. Un mois plus tard, les pères n’ont parfois pas la même chance. Pourquoi une telle différence ?

Les hommes ont de quoi être jaloux. Chaque année, en juin, ils sont littéralement les parents pauvres comparés à leurs compagnes, plus gâtées par leurs enfants un mois plus tôt. Les Américains par exemple dépensent en moyenne 133 dollars pour leurs pères et 196 pour leurs mères. Pratiquement tout le monde est pourtant d’accord pour dire qu’ils sont importants pour les enfants (93 % selon un sondage Ifop). Alors qu’est-ce qui explique ce décalage ?

En vidéo, on vous emmène chez Ernest :

Raisons sociologiques et historiques

La première raison est tout d’abord historique. Comparé à la fête des Mères, celle des Pères a des racines bien moins profondes. Elle ne prend essor que dans la seconde moitié du XXe siècle en tant qu’événement commercial. Il s’agit d’une célébration créée en réaction au succès de la fête des Mères. D’où un sentiment d’artificialité qui peut s’en dégager.

Aujourd’hui, la perception de cette dissonance change progressivement pour tendre vers plus d’égalité. Mais la place du père au sein de la famille reste bien ancrée. Les démonstrations d’affection sont notamment plus rares et sobres avec celui-ci. Son rôle est ainsi bien différencié de celui de la mère pour 73 % des personnes. Conséquence : on célèbre plus les mères qui sont par ailleurs davantage chouchoutées.

Vers une parité des fêtes ?

Face à ces différences, pourquoi ne pas créer une fête pour les deux parents en même temps ? Cela encouragerait peut-être l’amoindrissement de ces écarts. Un pays a franchi le pas : la Corée du Sud. Il n’existe ni fête des Mères, ni fête des Pères mais une « fête des parents ». Des cadeaux sont donc offerts à l’un comme à l’autre.

Le reste du monde est cependant loin de suivre cet exemple. Démonstration avec les nombreuses réactions négatives à l’encontre des écoles bruxelloises ayant substitué cela par une « fête des familles » par exemple. On peut d’ailleurs remarquer que ces démarches mettent moins l’accent sur l’égalité père-mère que sur la diversité des compositions familiales.

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