Un supplément s'invite sur l'addition de certains restaurants pour les enfants trop bruyants

Alors que chez nous certains restaurants belges ont déjà décidé de réserver leurs tables aux groupes et aux couples sans enfants, certains restaurants de par le monde prennent des mesures encore plus radicales. Que doit-on en penser ?

Ingrid Van Langhendonck, Photo Anastasia Krylova sur Pexels |

Le resto enfants non-admis

En Belgique,  il y a trois ans, le patron du Sir Charles à Nieuport faisait de sa brasserie sur la digue un espace interdit aux enfants de moins de 12 ans afin de laisser sa clientèle manger sereinement. Le restaurateur a assumé son choix avec vigueur et avançait même à la télévision locale que les enfants ne se comportent pas aussi bien que par le passé, qu’ils ne respectent ni le matériel, ni les tables avoisinantes. Une décision qui a largement fait réagir, mais qui s'avère être un succès pour ce restaurateur, qui n'a jamais regretté sa décision.

Récement, notre article sur la tendance des restaurants enfants non-admis ouvrait justement le débat sur l'éducation des enfants et les mesures que peuvent prendre les commerces pour assurer leur business. Car, on le sait, un enfant n'est pas forcément rentable en restauration: il mange moins, ne boit pas de vin et représente le plus souvent un manque à gagner de près de 30% par rapport à un couvert adulte.

En vidéo, le rôle du bien-être dans le développement de l'enfant : 

Vers une solution plus radicale

À Singapour, un restaurant a pris une décision radicale. Le Angie’s Oyster Bar & Grill a décidé d'ajouter un supplément à l’addition des parents si leur enfant a été trop bruyant. Ici, donc on n’interdit pas les tables avec des enfants, mais si les parents ne savent pas veiller à ce qu’ils restent sages et qu'ils en arrivent à gêner les autres clients, les serveurs ont été autorisés à ajouter 10 dollars singapouriens à l'addition, (7€ environ). Et dans ce cas, encore, malgré l'agitation et les critiques sur les réseaux sociaux, le restaurateur a tenu bon. Une décision qui crispe, mais que certains jugent pourtant intéressante car, en effet, un moment au restaurant est perçu comme un moment de détente, aussi pour certains qui sont des parents, mais qui expliquent qu’ils prennent eux-mêmes une baby-sitter pour profiter de leur soirée en amoureux et regrettent ensuite d’avoir à subir le bruit et les nuisances des enfants des autres.

Tant qu'ils sont sages, tout va bien   -   Photo Enes film/Pexels

Comment sera le resto du futur ?

Sans nous lancer sur le débat délicat de l'éducation des enfants de nos jours, cela pose question. Allons-nous vers un modèle de restauration divisé entre les familles d'un côté et les groupes sans enfant de l'autre? Il y a évidemment plus de nuances que ça dans les possibilités explorées par les restaurateurs pour s'affranchir des enfants turbulents. Comme, par exemple, certains restaurateurs qui divisent la soirée en deux services: un service tôt privilégié pour les familles et un service après 21 heures ou, forcément, les plus petits ne sont pas présents. Une chose est sure : les restaurants aujourd’hui sont confrontés à la gestion de ces nuisances spécifiques et même si la réponse de certaines restaurateurs est insolite, le phénomène prend de l'ampleur et fait largement réagir.

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