Vendredi 13 : pourquoi dit-on que ce jour porte malheur ?

Les plus superstitieux d’entre nous craignent peut-être ce jour : le vendredi 13. Mais pourquoi l’association de ce jour et de ce nombre fait si peur ? Pour trouver quelques explications, il faut remonter le temps.

Margaux Dubrulle, photo : pexels |

Aujourd’hui, ce n’est pas le jour des paraskevidékatriaphobes. Oui, ce mot désigne bien les personnes qui ont peur du vendredi 13. Il vient du grec paraskevi qui désigne le sixième jour de la semaine (soit le vendredi), decatreis, le nombre 13, et enfin phobos, la peur. Certains évitent de voyager ou même de sortir spécialement en ce jour. S’il n’est pas prouvé que Napoléon, Winston Churchill ou Franklin D. Roosevelt souffraient de paraskevidékatriaphobie, ils n’auraient pourtant jamais voyagé un vendredi 13. 

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Du côté de l’Histoire 

Pour retrouver les origines de cette peur, il convient de remonter les siècles et de se pencher du côté du christianisme. Dans la Bible, le nombre 13 fait référence à la Cène, dernier repas de Jésus avant sa mort. Il réunit ses 12 apôtres autour d’un repas, rassemblant dès lors 13 convives. Parmi eux, se trouve Judas, celui qui trahira Jésus. Le lendemain, celui-ci est crucifié. Un vendredi, le jour où sont exécutés les condamnés à mort. 

13 à table, ce n’est pas non plus bon signe dans la mythologie nordique. Odin aurait organisé un repas en invitant onze autres dieux. Vexé de ne pas avoir reçu cette invitation, Loki, le 13e dieu, débarque pendant le repas. Balder, dieu de l’amour, tente de s’y opposer, et finit par se faire tuer par Loki. Dans les croyances, le nombre 13 viendrait briser l’harmonie que représente le 12. Un nombre d’ailleurs très présent dans nos usages : il y a 12 signes du zodiaque, 12 mois dans l’année, 12 heures sur une horloge… 

Quand la culture s’en mêle 

Si on avance un peu dans l’Histoire, le Moyen-Age aurait aussi été marqué par un vendredi 13. Philippe le Bel, roi de France, aurait ordonné d’arrêter les Templiers le vendredi 13 octobre 1307. Jacques Molay, dernier maître de l’ordre du Temple, aurait alors lancé une malédiction à l’encontre de la famille royale. Cette histoire a gagné en ampleur avec la série de romans des Rois maudits écrite par Maurice Druon entre 1955 et 1977, avec comme point de départ la malédiction de Jacques Molay. 

La culture populaire contribue d’ailleurs grandement au maintien des superstitions autour du vendredi 13. En effet aujourd’hui, rien ne prouve que ce jour serait particulièrement plus malchanceux qu’un autre. Mais des éléments comme les médias ou même les jeux d’argent ravivent cette croyance à chaque vendredi 13. En effet, les gains proposés par le Lotto ou EuroMillions sont plus élevés à cette date, proposant de transformer cette date de malheur en jour porte-bonheur. 

En vidéo, découvrez pourquoi le vendredi 13 peut au contraire porter chance :

Et que ne serait pas une bonne superstition si elle n’avait pas été reprise par le cinéma ? La série des films d’horreur Vendredi 13, débutée dans les années 1980, ne fait que contribuer à l’inscription de cette journée maudite dans notre culture. 

Notons tout de même que cette croyance est loin d’être partagée partout dans le monde. En Espagne, c’est plutôt le mardi 13 qui pose problème. En Italie, ne misez-pas sur le 17, alors qu’en Chine, la malédiction se porte sur le 4.  
 

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