Voici la somme qu'il faudrait gagner chaque mois pour être heureux selon la science

Quel est le meilleur revenu à avoir pour être heureux et pleinement satisfait (du moins financièrement) ? Une étude a tenté de répondre à cette question à partir d'une analyse menée sur près de 30 000 travailleurs américains. 

Par la redaction, Photo : Pexels |

On le connaît toutes et tous ce célèbre adage ressassé. L'argent ne ferait pas le bonheur... de celles et ceux qui n'en ont pas, si l'on en croit les scientifiques. Une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences a en effet dévoilé la somme qu'il faudrait gagner chaque mois pour être pleinement heureux. 

Ce pays envisage d’interdire les cartes bancaires aux personnes âgées :

Pour l'estimer, le prix Nobel d'économie Daniel Kahneman et le scientifique Matthew Killingsworth ont interrogé 33 391 personnes âgées de 18 à 65 ans vivant aux États-Unis. Toutes et tous déclaraient un revenu familial d'au moins 10 000 dollars par an. D'après leurs premières conclusions, "le bonheur continue d’augmenter avec le revenu, même dans la fourchette haute des revenus". Une courbe ascendante qui finirait cependant par cesser, arrivé à un certain montant. 20% des participants voient en effet leur bonheur augmenter jusqu'à ce qu'ils perçoivent 100 000 dollars par an. Mais, au-delà de ce montant, le bonheur semble ne plus grandir, il s'arrête net. Conclusion : l'argent ferait le bonheur jusqu'à un certain niveau de richesse. 

Quel est le salaire idéal ?

La somme idéale qu'il faudrait gagner chaque mois n'est donc pas forcément les montants astronomiques que l'on pourrait croire. Elle tournerait autour de 75 000 dollars par an selon les chercheurs, soit environ 69 000 euros, pour un revenu mensuel net de 5 750 euros par mois. Cette somme serait donc celle qui permettrait d'atteindre un pic de bien-être, en vivant réellement confortablement, sans être troublé par ses finances. D'ailleurs, 80% des Belges s'inquiéteraient pour leur argent. Trois Belges sur dix seraient à découvert avant le paiement de leur salaire, et cela de manière occasionnelle (d’après une enquête menée par la banque mobile N26 et iVox). 

Pas d'inquiétude cependant si vous ne facturez pas 5 750 euros chaque mois. Vous êtes loin d'être le seul. Le salaire moyen d'un travailleur belge occupé à temps plein n'est que de 3 832 euros brut par mois si l'on en croit Statbel. Un chiffre à relativier néanmoins car le salaire médian est quant à lui de 3 550 euros, ce qui signifie que 50% des salariés gagnent maximum 3 550 euros, et 50% de ceux-ci gagnent plus. 69% des travailleurs gagnent un montant entre 2 000 et 4 250 euros brut par mois. 10% des travailleurs gagnent moins de 2 334 euros brut par moi. À l'autre extrémité, 10% des salariés gagnent plus de 5 991 euros brut. 

Voici les 4 conseils de l'Université d'Harvard pour obtenir une augmentation :

Une étude à tempérer

Une autre étude est cependant venue contrecarrer cette théorie. Elle postule quant à elle que, pour la plupart des gens, des revenus plus élevés sont associés à un plus grand bonheur. Ainsi, le bonheur de la plupart des gens augmente de façon linéaire avec le revenu. 30 % des personnes verraient d'ailleurs leur bien-être s'accélérer une fois que leurs revenus dépassent 100 000 dollars (92 000 euros) selon une expérience menée sur 33 391 adultes américains actifs, dont le revenu médian du ménage est de 85 000 dollars. 

Cette nouvelle étude suggère quant à elle que le bonheur s'améliore avec l'augmentation des revenus jusqu'à 500 000 dollars (460 000 euros) par an. Cependant, les chercheurs ont constaté qu'il existe un groupe plus restreint de personnes pour lesquelles les revenus plus élevés ne font pas une grande différence. Pour ce groupe "riche et malheureux", qui représente environ 15 % de la population, la relation entre le bonheur et le revenu est différente, l'argent supplémentaire n'améliorant pas leur sentiment de bien-être une fois qu'ils ont atteint un revenu annuel de 100 000 dollars, selon l'étude. "Ce seuil de revenu peut représenter le point au-delà duquel les misères qui subsistent ne sont pas atténuées par un revenu élevé", écrivent Kahneman, Killingsworth et Mellers. "Le chagrin d'amour, le deuil et la dépression clinique peuvent être des exemples de ces malheurs". Ou, comme l'explique Killingsworth : "Si vous êtes riche et malheureux, plus d'argent ne vous aidera pas".

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