Carlo et Florence testent les box repas eFarmz

Les restos étant toujours portes closes, on trouve des solutions pour cuisiner différemment. Cette semaine, Flo et moi avons donc testé des boîtes repas à concocter chez soi...

TEXTE CARLO DE PASCALE ET FLORENCE HAINAUT. PHOTOS MYRIAM BAYA. |

Si on m’avait qu’un jour je céderais – nous céderions, chacun dans notre coin – à cette tentation-là, j’aurais répondu "Seulement si je finis confiné et à court d’idées, limite dépressif." Bon, des idées j’en ai encore et la dépression est contrôlée à l’huile d’olive, mais avec Florence on s’est dit qu’on allait confier nos appétits à quelqu’un d’autre...

Le principe

Fondée en 2013 par Muriel Bernard, jeune entrepreneuse, eFarmz est une petite chaîne de magasins et une plateforme logistique Web, de produits (plutôt) locaux, (le plus souvent) bio, et de qualité. Elle a su prendre en route quelques trains qui se sont avérés être de belles opportunités, comme, il y a trois ans, le lancement de box repas à cuisiner, un peu à la manière du géant hollandais Hello Fresh, mais avec une ambition de qualité, de localité et de saisonnalité, qui fait souvent défaut au leader hollandais (Florence se souvient avec écologique douleur d’une box dans laquelle tout, ou presque, y compris quelques brins de ciboulette, était emballé individuellement dans du plastique et livré depuis les Pays-Bas).

C’est forcément plus cher que si vous achetiez tout ça au détail, ne fût-ce que parce que des gens travaillent pour créer les recettes, mais ça reste raisonnable. Selon la taille de la commande, chaque repas vous coûtera entre 4,50 et 8 euros par personne. Le concept est particulièrement pratique en ces temps confinés, nous ne sommes pas les seuls à l’avoir remarqué. On a dû s’y prendre avec un peu d’anticipation, chaque édition étant épuisée assez rapidement. Sur le coup de 10 h du matin, une box frappait donc à ma porte avec son livreur, à distance respectable, ce qui n’empêche pas de s’envoyer de grands bonjours souriants de loin.

La recette choisie par Carlo

    J’ai choisi une saucisse et stoemp aux courgettes, un plat simple sur le papier, mais du simple qui me donne faim. Docile, je me dis que je vais faire exactement comme me dit la dame ou le monsieur qui a écrit la recette. Je tique un peu sur les courgettes, ni vraiment locales, ni saisonnières en ce début avril, mais déjà qu’on est confiné, on ne va pas non plus devenir intégriste.

    La recette me dit de faire bouillir les patates en cubes – OK, c’est vrai, on gagne du temps plutôt que de laisser les tubercules entiers, ce qui reste meilleur – et d’ajouter les courgettes en cubes aux patates dans l’eau bouillante. L’ancien cuisinier qui sommeille en moi se révolte (et c’est le principe des boîtes repas, si on sait cuisiner, on garde sa liberté) et j’égoutte d’abord les pommes de terre pour les faire revenir dans l’huile d’olive et ensuite, y ajouter les cubes de courgettes.

    J’obéis pour le reste, jus de citron et ciboulette (reçue en pot, j’adore !) et mon stoemp est délicieux. Pendant que le stoemp se termine avec la main droite, je cuis doucement la saucisse avec la main gauche (une belle bête de la coopérative Coprosain) et je la laisse reposer cinq minutes avant de passer à table.

    Au final : un plat très simple, qui m’a même appris la vertu du citron dans le stoemp courgettes, l’impression d’avoir mangé slow food de manière quasi orthodoxe (hormis la courgette) et digeste.

    La recette choisie par Florence 

      J’ai hésité avec le gratin de patates douces, mais j’admets, je suis carnivore et j’en ai ras la casquette de manger du thon en boîte. Donc j’ai opté pour les steaks hachés (aussi de chez Coprosain, une coopérative d’agriculteurs et d’éleveurs qui font les choses proprement et qui sont rétribués justement), sauce crème-champignons et écrasé de pommes de terre et butternut.

      Hors cuisson, ça m’a pris 15 minutes, montre en main. Rien de totalement décadent dans l’assiette, mais du bon, du frais, du simple, du facile. Si vous n’aviez pas acheté tout le beurre du supermarché, j’en aurais bien ajouté à l’écrasé, tiens !

      Si j’étais mère de famille (avec un peu de moyens), je construirais un autel en rouleaux de papier toilette à la gloire de eFarmz, qui permet de faire les choses proprement et éthiquement en laissant la charge mentale que constitue la confection des repas à des gens dont c’est le métier. Pas interdit que j’y revienne lors de périodes un peu chargées au boulot.

      En conclusion ? 

      Un prix étudié, pas trop d’emballages (la box est recyclable et consignée), des recettes simples mais pas bateau. L’occasion de démontrer que, même avec des produits simples, quand c’est bio et local et fait avec soin, ça rend l’ordinaire bien meilleur que d’habitude !

      efarmz.be

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