Autrefois décriée, les interventions esthétique sont aujourd'hui démocratisées, auprès du public féminin et masculin. Des personnalités publiques ne cachent pas être passées sur le billard pour obtenir un petit coup de jeune sur leur visage. C'est le cas de la présentatrice française Sophie Davant. En janvier dernier, elle s'est livrée en toute transparence dans les colonnes de Femme Actuelle : "Tous les six mois environ, j'ai recours à des injections d'acide hyaluronique et de botox pour estomper quelques rides qui me donnent un air triste ou fatigué".
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34 millions d'intervention esthétique pratiquées dans le monde
Il est difficile de définir précisément combien de personnes ont recours à une intervention esthétique en Belgique chaque année. Contrairement à la majeure partie des interventions médicales, médecine et chirurgie esthétique ne sont généralement pas remboursées, compliquant ainsi leur référencement. Difficile donc d'obtenir des statistiques fiables. Mais à l'échelle mondiale, de nouvelles données viennent d'être publiées suite à un rapport de la Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS) pour l'année 2022. On apprend que 34 millions d'intervention esthétique ont été réalisées, avec une hausse de 26,1% par rapport à 2021.
Le botox de plus en plus apprécié
L'une d'entre elles se démarque particulièrement : les injections de botox sont les opérations d'intervention esthétique les plus courantes dans le monde. Et ce, pour les deux sexes. Au total, 7,8 millions de femmes y ont eu recours contre 1,3 million d'hommes. Pour aller plus loin dans les chiffres, les 35-50 ans constituent la tranche d'âge s'étant le plus tournée vers l'injection de botox avec 4 417 060 opérations. Viennent ensuite les 18-34 ans avec 2 213 141 interventions. On pourrait croire que les personnes de plus de 65 ans sont friandes de botox à travers mais il n'y a eu que 387 300 interventions en 2022.
Le rajeunissement du public adepte de chirurgie esthétique en général s'explique par l'influence des réseaux sociaux avec un usage abusif des filtres pouvant conduire à de la dysmorphophobie. Ce comportement désigne "une préoccupation exagérée manifestée par quelqu'un au sujet de l'aspect disgracieux de tout ou partie de son corps, que cette crainte ait un fondement objectif ou non" définit Le Larousse. L'identification à des personnalités issues de la télé-réalité est un autre facteur de l'engouement d'un public de plus en plus jeune pour la chirurgie esthétique.
La prudence de rigueur
Preuve que le botox ne cesse de séduire, des "botox party" ont désormais lieu. Le principe ? Un médecin (dans le pire des cas une praticienne en esthétique) vient injecter du botox ou de l'acide hyaluronique dans le front, les joues où la bouche d’une dizaine de clientes en une seule session. Cela se passe le plus souvent avec une consultation médicale réduite à sa plus simple expression. Aucune enquête sur les antécédents médicaux, aucune auscultation préalable… Une manière de procéder qui n'est pas sans risque.
Aude De Doncker, dermatologue, nous expliquait : "Le visage, et la partie la plus vascularisée de tout notre corps, si vous piquez 2 millimètres trop à gauche, ou trop à droite, vous risquez de créer des œdèmes ou des dommages pas toujours réversibles sur votre visage. Nous, médecins, sommes toujours effarés, quand nous voyons que des esthéticiennes s’autorisent à injecter des produits dans le visage des gens…". Rien ne vous empêche de passer par la case botox si vous en avez envie pour lisser quelques rides et ralentir le vieillissement. Cependant, il est essentiel de toujours passer par un médecin. Mais pas n'importe quel médecin. Choisissez un dermatologue ou un chirurgien plasticien qui sont les seuls formés à la chirurgie spécifique du visage. Ce spécialiste veillera à ce que ces injections soient pratiquées dans les règles de l’art, dans des conditions d’hygiène optimales, sans endommager aucun tissu.
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