Comment manger plus sain en dépensant moins ?

Manger plus sain et équilibré est devenu une priorité pour certains, encore plus depuis la crise sanitaire. Comment allier alimentation plus équilibrée et économies ? Ségolène Guisset, diététicienne nutritionniste, nous livre ses précieux conseils. 
 

Par Audrey Morard. Crédit photo : Pexels/Daria Shevtsova |

Éviter les plats préparés et favoriser le fait maison

Qui n’a jamais craqué pour un plat préparé ou commandé sur une application ? Par manque de temps ou simple paresse, passer un plat cuisiné au micro-ondes ou au four est rapide et efficace. Ces mets sont pourtant à bannir pour la santé et celle de notre porte monnaie. “Proportionnellement, le prix au kilo des produits préparés est plus cher que les prix des plats que nous pouvons cuisiner, indique Ségolène Guisset, diététicienne nutritionniste. Les plats préparés sont riches en sel, en conservateurs et en additifs. Quand on cuisine, on a un contrôle sur les ingrédients. On sait ce qu’on met dedans : la teneur en matières grasses, en sucres, les aliments à favoriser comme les graines ou les céréales complètes. On contrôle à la fois le budget et la santé”. 

Faire une liste de courses

Faire une liste nous donne des idées sur ce que nous souhaitons préparer dans la semaine. On achète ce dont nous avons uniquement besoin” glisse notre experte. On évite ainsi les dépenses inutiles dans des aliments superflus, mais aussi le gaspillage. La fréquence des courses est importante. “Au moins on fait des courses souvent, au moins le budget est élevé. Pour les adeptes du batch cooking, faire les courses en fin de semaine ou au début de week-end est une bonne option. Ils peuvent penser pendant la semaine aux différents menus qu'ils vont préparer et choisir les ingrédients à cuisiner et dans quelles portions". 

Faire ses courses le ventre plein 

On ne pense pas souvent à cette nouvelle astuce, elle se révèle pourtant efficace quand il s’agit de faire des économies et manger plus sainement. Pendant les courses, la tentation est grande. Partout. Il y a ces chocolats qui nous font de l'œil, ces biscuits qu’on aime déguster devant notre série du moment ou ces gâteaux qui nous rappellent notre enfance. Sans compter les techniques bien rôdées des supermarchés. “Il faut garder à l’esprit qu’un supermarché veut nous faire acheter plus. Il y a 1001 astuces comme les sucreries installées juste avant les caisses ou les promotions. D’où l’importance de toujours se questionner : cet achat est-il utile ou est-ce une pure gourmandise ?” interroge Ségolène Guisset. Lorsque l’on a le ventre plein, la gourmandise est éloignée. Nous avons la sensation d’être rassasié. 

Privilégier le vrac 

En l’espace de quelques années, le vrac s’est imposé dans les nouvelles habitudes alimentaires. Pour le porte-monnaie, le vrac se révèle intéressant, notamment pour les légumineuses (fèves, pois chiche, lentilles…). “En vrac, les légumineuses sont moins chères car on ne paie pas l’eau contenu dans les conserves. Par exemple, si on achète 100g de pois chiche, le volume aura doublé une fois cuits pour arriver à 200g. Certes, on passe plus de temps en cuisine, mais le vrac est meilleur marché”. Comme le rappelle la diététicienne nutritionniste, le vrac permet de faire un choix sur la quantité. “Beaucoup de personnes achètent un emballage. Il est entamé, mais finit souvent au fond d'un placard. Il peut même être jeté. Avec le vrac, on sait de suite ce dont on a besoin. Et on évite ainsi le gaspillage". Ségolène Guisset rappelle toutefois que les conserves restent des produits abordables, avec des prix avoisinants les 1€ pour deux portions.

 

Moins manger de viande

Notre experte le rappelle, la viande est un aliment qui coûte cher. Pour limiter nos dépenses, on peut commencer à moins en consommer, à raison de deux à trois fois par semaine par exemple. Pour combler le manque de viande, on mise sur les protéines végétales. On les retrouve dans les légumineuses ou dans les oeufs, moins onéreux et bons pour la santé. Pour varier les plaisirs, vous pouvez préparer des oeufs brouillés, à la coque ou au plat. Pour le poisson, Ségolène Guisset propose de les consommer en conserve, comme les sardines. “Elles sont riches en omega 3, en calcium et en plus sont bon marché. Le poisson frais coûte plus cher”

Consommer l’aliment dans son entièreté

Les légumes peuvent se consommer dans leur totalité. C’est le cas de la carotte. On a tendance à ne consommer que la partie orange du légume. À tort. Ségolène Guisset nous conseille d'intégrer les fanes des carottes dans des soupes ou des potages, même idée avec le vert des poireaux, connu pour “être plus coriace”. Les épluchures peuvent elles aussi être réutilisées et déclinées en chips. Pour la version salée, utilisez des épluchures de pommes de terre. Pour la version sucrée, tournez-vous vers les épluchures de vos pommes. Vos chips maison trouvent leur place dans un apéritif pour une touche plus originale. 

Miser sur les applications et les frigos solidaires

Les nouvelles technologies se mettent au service du manger mieux et de la lutte contre le gaspillage. C’est le cas de l’application Too Good To Go. La plateforme propose à ses utilisateurs de venir chercher les aliments non vendus de certains magasins. La diététicienne nutritionniste rappelle que certaines communes, universités et hautes écoles mettent des frigos ou des paniers solidaires au service de leurs étudiants. Des communes ont également installé des frigos solidaires. Le principe ? Contrer le gaspillage alimentaire et lutter contre la pauvreté en redistribuant les invendus et restes alimentaires. Des initiatives bienveillantes qui permettent de faire des économies, tout en mangeant équilibré. 

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