Comment voyager avec l’IA : un expert nous livre ses conseils

Présente dans de nombreux domaines, l’IA occupe notamment une place de plus en plus importante dans le monde du tourisme. Théo Leblanc, jeune expert en IA, nous explique comment l’utiliser au mieux pour personnaliser nos prochains voyages. 

Par Sigrid Descamps. Photo Getty Images. |

L’IA fait bouger les lignes dans quasiment tous les domaines, celui du tourisme inclus. Une étude, menée à l’échelle mondiale auprès de 10 000 utilisateurs de la plateforme de réservation de voyages eDreams a ainsi révélé que 73 % d’entre eux utilisaient l'IA pour voyager. Un usage apprécié surtout chez les jeunes entre 18 et 35 ans, qui en ont une approche bien plus récréative que leurs aînés. Théo Leblanc, créateur de contenu spécialisé dans l’IA et les nouvelles technologies, décrypte cette nouvelle tendance pour nous. 

Peut-on vraiment passer par l’IA pour planifier un voyage ?

 « Elle permet aujourd’hui d'obtenir des informations précises, fiables… sur n’importe quel endroit. Donc, oui, on peut vraiment déjà l’utiliser pour planifier un voyage. Certaines IA vont même plus loin encore, en permettant de réserver directement via elles. A chacun évidement de voir à quel point il veut la laisser faire, la confiance qu’il est prêt à placer en elle. Mais c'est déjà possible ! »

Quels logiciels privilégier ?

 « Je dirais Use Vacay et Ask Layla,qui sont spécialisés dans ce domaine. Certains outils comme ChatGPT intègrent par exemple ce qu'on appelle des GPT ou des plugins, conçus par des utilisateurs qui sont directement reliés à d'autres applications et qui vont pouvoir effectuer ces recherches. Du coup quelqu'un, n'importe qui, va pouvoir se dire « J'aimerais faire un voyage à Rome dans deux jours. Quels sont les différentes activités possibles ? Prévois-moi un trajet ». Cela va alors être relié à différentes applications pour planifier un itinéraire. »

Faut-il passer par la version payante ou la version gratuite suffit-elle ?

 « La version basique gratuite de ChatGPT ne sera pas très efficace parce qu’elle est conçue comme un assistant, qui peut faire des recherches internet, mais le résultat ne sera pas le plus optimal. Il faut plutôt se servir de ce qu'on appelle des plugins et là, en effet, il faut alors passer par la version payante. Mais du coup, ça peut devenir vraiment utile. D’une manière générale, les versions payantes permettent plus de choses, donnent plus d’accès, plus de précisions, plus de suggestions, de personnalisation… Cela vaut pour tous les logiciels. »

En vidéo, zoom sur les pays les moins chers pour voyager :

A quoi doit-on faire attention quand on demande à un logiciel de nous concocter un voyage ? 

« Il faut être conscient que ces outils vont forcément recommander, ou plus souvent recommander, des endroits, des activités très grand public, très touristiques. Il est évidemment possible de demander des choses qui sortent de l’ordinaire, qui sont moins connues, et donc plus originales mais c'est plus compliqué et il faut l’indiquer clairement dans ses demandes. Par défaut, les IA vont recommander des choses plus touristiques et grand public que ce qu'on pourrait penser de base. Il faut savoir aussi que les recommandations peuvent être sponsorisées et donc on va se voir conseiller un lieu plutôt qu’un autre parce qu’il y a un intérêt financier derrière ! » 

Peuvent-elles nous diriger vers des lieux qui seraient fermés ?

« Oui, elles nous les conseillent parce qu’ils auront été bien référencés au cours des années passées, mais il est possible qu’elle ne prenne pas en compte les fermetures provisoires ou récentes. Il vaut donc mieux checker sur le site même du lieu proposé par l’IA. »

L’IA est-elle aussi efficace pour un city-trip que pour un long séjour ?

« Elle sera meilleure pour des voyages de courte durée. Pour le coup, elle se révèle vraiment très utile car elle permet d’avoir déjà un aperçu de ce qu’il y a à voir et faire. C’est intéressant surtout si on ne connaît pas la ville, ni personne sur place. Pour des voyages de longue durée, elle sera moins efficace. Mais ce que l’on peut faire sur place, c’est faire appel régulièrement à elle pour programmer les activités du lendemain par exemple, trouver un resto, un musée, etc. »

Théo Leblanc met un point d'honneur à démystifier et démocratiser l'IA, pour que tout un chacun apprenne à l'utiliser. Retrouvez-le sur Youtube  et sur FreeA

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