Dans cette ville huppée, il faut dépenser jusqu’à 4.000 € pour réserver une table au restaurant

Payer un acompte en réservant une table au restaurant est devenu de plus en plus courant. Dans cette ville huppée du sud de la France, les clients doivent payer jusqu’à 4.000 € pour réserver une table. Comment expliquer cela ?

Par Anissa Hezzaz Photos : Unsplash. |

Dans certains restaurants, il est de plus en plus répandu de demander un acompte aux clients qui souhaitent réserver une table. Une pratique qui permet surtout aux restaurateurs d’éviter le phénomène de “no-show”. Celui-ci décrit les clients qui réservent une table et qui ne se présentent jamais. Le résultat ? La table reste inoccupée et c’est un manque à gagner pour les restaurateurs.

L'adresse pour se faire plaisir à petits prix :

Pour pallier ce problème, accentué au lendemain de la pandémie, les restaurants n’hésitent plus à réclamer un acompte au moment de la réservation. Évidemment, ceux qui l’exigent sont en général des restaurants qui ont une petite capacité et qui se décrivent comme “gastronomique”. “Il faut bien se dire que quand vous avez 26 couverts en salle, et qu’une table de six personnes ne se présente pas, c’est presque un tiers de votre chiffre d’affaires qui est mis à mal. Nous travaillons avec des produits de bouche hauts de gamme, de l’ultra-frais, c’est un gaspillage que nous ne voulons plus assumer. Alors nous avons décidé de demander une empreinte bancaire, et c’est purement dissuasif… “, nous expliquait Tatiana Litvine du groupe Litvine (qui possède des restaurants comme La Villa Lorraine, Villa in the Sky, le Lily’s, la Brasserie Lola ou Odette en Ville, ndlr).

En Belgique, et principalement à Bruxelles, les restaurants qui vous demanderont une empreinte bancaire avant de vous bloquer une table se multiplient. On note par exemple St-Kilda à Uccle ou encore l’Osteria Romana à Ixelles. 

1400 € par personne 

Comme vous vous en doutez, l’acompte est ensuite déduit de la note finale. Si vous vous présentez effectivement au restaurant pour votre réservation, vous ne perdez donc pas votre argent. À l’inverse, en cas d’annulation, le restaurateur engage moins de frais. Notez aussi qu'en cas d’empêchement, vous pouvez aussi simplement passer un coup de fil et présenter vos excuses pour ce contretemps. La plupart du temps, les restaurateurs sont conciliants et apprécient beaucoup la démarche. Il n’est donc pas rare de récupérer son acompte malgré l’avertissement indiqué sur les sites des restaurants.

Si cette pratique n’est pas encore entièrement intégrée dans nos habitudes, de plus en plus de gens commencent à s’y conformer. Toutefois, dans le Sud de la France, la pratique semble connaître des dérives. On parle là-bas de “minimum spending” soit le fait de devoir dépenser un montant minimum en allant au restaurant. Cette pratique fait beaucoup parler d’elle depuis quelques semaines à Saint-Tropez, où se rend le gratin de la jet-set chaque été. Dans un article du Var Matin, on apprend que certains restaurants exigent un montant minimum de dépenses de plus de 4 000 euros par table, ou de près de 1 400 euros par personne. En effet, certaines adresses branchées n’acceptent désormais plus que les gros clients potentiels. La maire de Saint-Tropez, Sylvie Siri, se désolidarise de cette pratique et la qualifie même de “racket”. Cette pratique ne concerne heureusement que quelques restaurants huppés.

Pour contrer cela et pour contrôler que cela ne se répande pas, mieux vaut alors se rendre dans les adresses qui affichent en vitrine le Signal conso, y compris les clients les plus fortunés qui en ont marre de se faire avoir. Il s’agit d’un service public mis en ligne par le ministère de l’Économie et des Finances en 2020 et sur application mobile depuis mai 2023 qui vise à lutter contre les pratiques commerçantes abusives. L'idée est donc d'offrir un gage d’accueil et de qualité aux clients.

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