Et si ce n'était pas Angèle, mais sa mère Laurence Bibot l'icône féministe à suivre ?

Ce 8 mars, nous célébrons la journée internationale des droits des femmes. Parmi les célébrités engagées à prôner l'égalité homme-femme, il y a Angèle, considérée comme une icône féministe populaire, mais il y a aussi sa maman, Laurence Bibot. 

Par Sigrid Descamps. Photos Ingrid Otto. Laurence Bibot. |

Depuis son tube "Balance ton quoi", sorti en 2019, quand on pense au féminisme, c'est souvent le nom d'Angèle qui vient aux esprits. Si l'artiste est une femme engagée, sa mère, Laurence Bibot, humoriste et comédienne a toujours revendiqué le droit des femmes, bien avant elle. Fille de féministe elle-même, Laurence Bibot a d'ailleurs souvent accompagné sa mère à des rassemblements féministes. Elle racontait au magazine Moustique en 2019 : "J’ai très vite été embarquée dans l’aventure du féminisme. Ma mère s’était inscrite sur la liste d’un nouveau parti politique au logo blanc et orange, le PFU : Parti Féministe Unifié. Quand la nuit tombait, nous allions à l’abri des regards coller en commando clandestin des affiches dans le quartier cossu que nous habitions". Dans cette même interview, elle avoue même avoir voulu à plusieurs reprises devenir un homme, pour ne pas avoir à choisir entre sa vie de femme et sa vie de maman. Si depuis cette époque, elle a trouvé son équilibre entre vie privée et vie professionnelle, aujourd'hui, elle se revendique aussi comme féministe.

La vidéo du jour :

Les femmes selon Laurence Bibot

Depuis 2016, Laurence Bibot se met en scène dans des capsules hilarantes, où elle rejoue en playback des extraits d'archives de la Sonuma. L'occasion pour elle de s'amuser, mais aussi de dresser une galerie de portraits de femmes des années 60 à nos jours. Avec son projet "Studio Madame" et ses capsules hilarantes, Laurence Bibot apparaît déguisée et propose des playbacks sur des voix issues des archives de la Sonuma. "J’ai commencé à les tourner en 2016. A l’époque, je m’ennuyais un peu. Je passais beaucoup de temps à regarder les archives. Et j’ai fini par en tourner une, que j’ai postée, les réactions ont été positives et j’ai continué. Cela m’amusait avant tout. J’adore me déguiser. Dès que j’ai trouvé l’idée, j'entre presque en transe : je me mets à fouiller dans mes affaires à la recherche des accessoires, de la bonne perruque, de la tenue, etc. Puis j’apprends le texte, j’enregistre, je monte et je poste… Cela m’amuse tellement que, même si le public ne répondait pas présent, je le ferais quand même, quitte à passer pour un cas psychiatrique !" (Rires)

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Créatif et sociologique

L’occasion également pour elle, d’explorer Instagram : "C’est comme cela que j’ai débuté sur ce média, qu’Angèle m’avait alors fait découvrir. J’ai tout de suite trouvé Instagram très chouette pour ce genre d’exercice. Bien utilisé, c'est pour moi, un outil créatif formidable !" Et surtout, d’explorer l’image de la femme à travers les décennies. "Ces capsules sont devenues un diaporama de portraits de femmes dans les médias, des années 60 à aujourd’hui, avec aussi bien des personnalités que des speakerines, des caissières, des féministes… Cela m'a sauté aux yeux lorsque le projet a fait l'objet d'une exposition au Musée de la Photgraphie de Charleroi; tous les visages étaient mis les uns à côté des autres et on distinguait ainsi des 'familles' de femmes. l'on pouvait voir aussi l'évolution de l'image de la femmes dans les médias au fil des ans. Derrière le rire, ce projet a pris un autre sens."

Retrouvez les capsules de Laurence Bibot sur Instagram et sur Facebook.

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