Certaines personnes ne peuvent s'empêcher de jeter un coup d'oeil à leur smartphone les yeux à peine ouverts. D'autres se ruent sur leur écran pour tuer le temps et combler la solitude. Mais ces gestes répétitifs ne sont-ils pas le signe d'une addiction au smartphone appelée "nomphobie"? Pour le savoir, des scientifiques de l'Université de l'Iowa aux Etats-Unis ont établi un questionnaire en 20 points.
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Qu'est-ce que la nomophobie ?
On vous parlait déjà de la nomophobie en 2018. Il y a 5 ans, ce terme avait été désigné mot de l'année par le Cambridge Dictionary. Il provient de la contraction de deux termes anglais phobia (peur) et no mo (pas de téléphone) La nomophobie définit la dépendance extrême à notre GSM. Au point de ne pas pouvoir s'en passer. Cette peur générerait des effets néfastes sur les capacités mentales et s'avérerait dangereuse pour la santé. Les symptômes de la nomophobie sont nombreux : anxiété, sensation de manque, dépendance, crise d’angoisse, tremblements, etc.
Le questionnaire en détail
Le questionnaire imaginé par l'Université de l'Iowa se décline en deux parties. La première, allant de la question 1 à la question 10, repose sur des affirmations que nous devons évaluer entre 1 (pas du tout d'accord) à 7 (entièrement d'accord).
1. Ne pas pouvoir accéder constamment à de l’information sur mon smartphone me rend mal à l’aise.
2. Je me sentirais agacé si je ne pouvais pas consulter de l’information sur mon téléphone quand bon me semble.
3. Ne pas pouvoir m’informer (actualité, météo, etc.) sur mon téléphone me rend nerveux.
4. Ne pas pouvoir utiliser mon téléphone ou ses fonctionnalités quand bon me semble m’agace.
5. Manquer de batterie pour mon cellulaire me fait peur.
6. Atteindre la limite de consommation de mes données mobiles me fait paniquer.
7. Sans signal ou connexion wifi, je vérifie constamment mon téléphone pour voir si le signal revient.
8. Sans smartphone, j’ai peur de me perdre lorsque je cherche mon chemin.
9. Sans smartphone pendant un moment, je ressens le besoin de le consulter.
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La seconde partie, quant à elle, évalue notre niveau d'inquiétude, toujours sur une échelle de 1 à 7 en nous demandant à fois "si je n’avais pas mon téléphone avec moi" :
10. Je serais inquiet de ne pas pouvoir communiquer avec mes amis ou ma famille instantanément.
11. Je serais inquiet de ne pas pouvoir être joint par mes amis ou ma famille.
12. Je serais inquiet de ne pas pouvoir recevoir de textos ni d’appels.
13. Je me sentirais anxieux de ne pas pouvoir garder le contact avec ma famille ou mes amis.
14. Je serais inquiet parce que je ne pourrais pas savoir si quelqu’un a essayé de me joindre.
15. Je me sentirais anxieux parce que mon lien avec ma famille ou mes amis serait rompu.
Quand faut-il s'inquiéter ?
Une fois le test terminé, vous allez additionner vos résultats. Si vous obtenez un score en dessous de 20 points, il n'y a aucun risque de nomophobie. La relation à notre GSM est saine. Vous ne présentez pas de signes de dépendance.
Entre 21 et 60 points, la nomophobie se fait un peu plus ressentir. On parle alors de nomophobie légère. Oublier votre GSM peut un peu vous irriter ou vous angoisser, mais cela ne dure jamais trop longtemps. Vous gardez un contrôle sur la situation.
Entre 61 et 100 points, la nomophobie est dite modérée. Vous ressentez un certain attachement à votre téléphone. Vous avez pris l'habitude de fréquemment le consulter lorsque vous vous promenez ou partagez un moment en famille ou entre amis. La digital detox est à envisager.
Entre 101 et 120 points, les spécialistes de l'Université de l'Iowa parlent de nomophobie sévère. Quels en sont les principaux signaux ? Vous ne pouvez pas vous empêcher de consulter votre appareil chaque minute, une fois réveillés et avant d'aller vous mettre au lit. Votre smartphone tient une place trop importante dans votre vie. La digital detox se révèle plus que nécessaire. Une consultation chez un spécialiste pour vous éloigner de votre appareil est également à envisager pour vous aider.
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