Vous venez de vivre une journée stressante ou déprimante ? La première chose, dont vous avez envie est de manger sucré ou de vous commander un bon plat calorique qui vous fera vous sentir mieux ? Parfois, nos habitudes alimentaires sont dictées par nos émotions, à tel point que vous allez chercher du réconfort dans certains aliments, sans même y penser. Cette (mauvaise) habitude a été le fruit d’une étude du médecin indien Sahir Jamati. Il met en garde contre les dangers des mangeurs compulsifs.
Il explique ainsi que chaque pic de stress que nous vivons dans la journée libère de la cortisol, la fameuse hormone du stress. Nous sommes donc vite tentés de compenser ce mal-être en mangeant, souvent des choses sucrées ou, très grasses. Si sur le moment même, on pense se sentir mieux, ce n’est pas le cas. Ces réconforts alimentaires ne vont pas vous faire sentir mieux pendant très longtemps et vous faire augmenter le risque de créer une habitude, d’associer une mauvaise nouvelle à de la compensation alimentaire.
Selon Dr Jamati, les pics de glycémie provoqués par la junk food compulsive entraînent une augmentation des risques de diabète de type 2. Mais ce n’est pas le seul danger. Une récente étude de l’European Journal of Preventive Cardiology a démontré que les mangeurs émotionnels sont plus susceptibles de développer des maladies cardiovasculaires, dont une dysfonction diastolique (il s’agit de l’anomalie cardiaque la plus fréquente). Si ces risques peuvent faire peur, ils est cependant tout à fait possible de faire disparaître cette habitude. Faut-il encore savoir d'où elle provient !
Cette mauvaise habitude que l'on a tous ruine notre santé :
Les causes de cette habitude
Selon Valentine Verdin, diététicienne agréée depuis 10 ans, certifiée en nutrition humaine à Bruxelles, plusieurs causes peuvent expliquer ce schéma. "Quand on mange, notre axe intestin-cerveau s'active et l'on produit notamment de la sérotonine (neurotransmetteur qui provoque un état de "bien-être", impliqué dans la gestion des humeurs et donc des émotions)". " On va donc tout naturellement se diriger vers la nourriture quand on a des émotions négatives à gérer (colère, tristesse, ennui ou autre) pour se sentir mieux mais l'effet n'est que temporaire". Elle ajoute qu'il y a aussi une explication éducationnelle: "cela provient souvent de l'enfance, quand on était "récompensé" par de la nourriture. C'est un schéma qu'il faut éviter, mais à cette époque-là, on n'avait pas encore toutes les connaissances à portée de main". Pour elle, il est donc important et même primordial de savoir identifier d'où nous vient cette habitude afin de mieux la contrer.
Les solutions
Pour en finir avec cette habitude de « manger ses émotions », notre spécialiste conseille :
- De faire de l'exercice physique, des activités comme de la méditation ou une promenade en pleine nature,. S'exposer à la lumière naturelle, permet de ressentir du bien-être sans rentrer dans ce cycle de "récompense-culpabilité".
- De suivre des programmes de méditation guidée ou de vous faire accompagner par un psychologue pour apprendre à décrypter ce qui nous pousse à manger sans avoir faim et à sortir de ce cercle de culpabilité.
- D'accepter la situation : si l'on grignote quelque chose de gras et/ou sucré, autant l'accepter et le faire en dégustation attentive. Pour la diététicienne, "c'est OK de manger parfois par envie ou par simple gourmandise".
- D'adopter une alimentation équilibrée pour apporter à l'organisme tous les nutriments importants dont nous avons besoin (dont du tryptophane, un acide aminé précurseur de la sérotonine).
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