BMW Série 4, entre disruption et tradition

La seconde génération de coupé BMW Série 4 entend s’émanciper un peu de plus de la berline Série 3 par une personnalité plus marquée. Derrière ce choix se cache une formidable voiture à conduire...

Impossible d’évoquer cette BMW Série 4 sans parler de sa grande calandre XXL verticale. Ce coupé surprend, étonne, rebute ou attire. Saluons en tout cas l’audace de BMW, qui ose se réinventer, quitte à diviser au sein même de ses propres fans. Abstraction faite de ce point de discorde, la Série 4 affiche une vraie élégance, avec une chute de toit encore plus fluide que sur le précédent modèle, et une filiation évidente avec la grande Série 8. L’habitacle ne choquera guère les habitués de la marque puisqu’il est identique à celui de la Série 3. C’est une excellente nouvelle, BMW est aujourd’hui l’un des derniers constructeurs à ne pas céder au « tout à l’écran ».

On retrouve donc des boutons pour les principales fonctions dont la climatisation, mais aussi une molette de commande pour piloter le multimédia. Et tout cela est parfaitement ergonomique et cent fois plus pratique en conduisant que des écrans tactiles, on ne le dira jamais assez ! BMW se distingue également avec ses commandes sans contact : de simples gestes de la main dans l’habitacle permettent d’ajuster le volume de la radio ou de jongler entre les différents menus. N’allez pourtant pas croire que les écrans son absents, puisqu’en plus de la dalle principale de 10,25 pouces, le conducteur peut opter pour une instrumentation digitale personnalisable sur un écran de 12,3 pouces.

Double jeu

C’est dans sa version la plus puissante du catalogue que nous avons essayé la BMW Série 4 : la M 440i. Elle reçoit le moteur six cylindres en ligne de 3 litres de cylindrée, qui sert de base de travail à la future M4. Une motorisation qui offre le parfait caractère de grand tourisme que l’on peut attendre d’un coupé BMW. Mode Comfort (voire Eco Pro) et boîte automatique sur Drive, le Série 4 est une formidable avaleuse de bitume, mariant amortissement presque feutré au silence de marche, avec une consommation moyenne qui frôlera les 8 litres en usage normal. Un chiffre étonnant au regard des 374 chevaux disponibles. Mais même en conduite sage, le sentiment de réactivité et de dynamisme latent nous rappelle à chaque instant qu’on est dans une BMW.

Le passage du châssis et de la boîte en mode Sport le confirme. Le six cylindres s’envole volontiers dans les tours, laissant entendre une sonorité rauque de l’échappement sans se faire arrogante. La boîte rétrograde à la volée au freinage, et laisse le moteur suffisamment haut dans les tours pour permettre d’en tirer le plein potentiel à la remise des gaz. Les enfilades de virages de notre parcours d’essai sont donc un pur régal et le terrain de jeu parfait de cette Série 4 malgré son poids conséquent, 1.740 kg tout de même. Avec en prime la sécurité des quatre roues motrices bienvenues sur le tapis de feuilles mortes qui jonchent le bitume. Une vraie BMW, on vous dit, qui a son prix : 68.250€. La plus sage 420i coupé (2 litres 184ch) est proposée à partir de 46.000€.

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