Pourquoi tout le monde se précipite dans ces trois restos à Bruxelles ?

Vous avez peut-être l'impression qu'en matière de restos, on tourne en rond depuis quelques semaines dans la capitale ? Votre entourage ne jure plus que par ces trois adresses de food-sharing. Mais pourquoi un tel engouement ? On vous explique !

Par Anissa Hezzaz Photos : Kamoun Facebook |

Kamoun, Anju, Babette. Voilà les trois adresses à retenir de cette année. Du moins, c'est celles dont tout le monde parle depuis leur ouverture et qui font un carton plein. Ouverts respectivement en mai dernier (pour Kamoun), en juin (pour Anju), et en juillet (pour Babette), ces trois restaurants affichent la plupart du temps complet. Mais pourquoi tout le monde s'y précipite ? 

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Des adresses où tout se partage

Dans ce restaurant bruxellois qui ne désemplit plus depuis son ouverture, on s’extasie à plusieurs devant le chou-fleur rôti surmonté d’une sauce tahini épicée. Les gambas infusées au romarin et grillées au charbon de bois qu’on pourlèche avec les doigts, se partagent, idem pour le poulpe, qui est déposé sur une feuille de papier cuisson à même la table.

Bienvenue chez Kamoun ! L’adresse la plus trendy du moment doit sa réputation au chef Georges Badghi Sar, connu pour ses incroyables tannours, ces pains syriens cuits dans un four en pierre du même nom. Après l’ouverture d’une première adresse au cœur de la capitale, son restaurant My Tannour s’est multiplié dans différentes locations de Bruxelles, ainsi qu’à Waterloo. L’arrivée de son nouveau concept de restaurant était donc forcément très attendue. Kamoun est né et l’adresse répond parfaitement au mode “cuisine à partager” dont s’empare toute une nouvelle génération de restaurants. Car, Kamoun n’est pas le seul, ni le premier à avoir abandonné le sempiternel “entrée, plat, dessert” à son menu.

Chez Babette, il suffit de lire le slogan du restaurant “Sharing is love”, pour comprendre qu’ici aussi tout se partage. Installée à quelques rues de Kamoun - qui fait la part belle à la cuisine levantine - on parcourt le globe au fil des dégustations. Au Maroc, avec la tajine d’agneau, en Italie avec une burrata affumicata ou encore au Pakistan avec la salade raïta. La lecture du menu peut déconcerter les non-initiés : on démarre le repas avec des “finger food”, suivi des “sharing food” et pour les plus grandes faims, place aux”big sharing food”. Tous ces anglicismes désignent en fait des petits plats, servis dans des petites, grandes ou moyennes portions, que l’on se partage. “On s’est vraiment rendu compte que de plus en plus de personnes aimaient goûter à tout et que l’esprit de partage de plats était une demande du consommateur actuel”, nous explique Sara Sommarti, la gérante de chez Babette. L'atout de cete adresse ? Elle offre un service en continu, ce qui offre une plus grande flexibilité aux gourmands qui peuvent s'y arrêter pour manger à n'importe quelle heure. 

À Saint-Gilles, c’est le chef doublement étoilé Sang Hoon Degeimbre qui offre également à sa clientèle un ballet parfaitement orchestré de plats que l’on se partage à la bonne franquette chez Anju. Ces trois adresses ne sont que quelques exemples récents de ce que devient la gastronomie aujourd’hui. Une cuisine plus conviviale, qui mêle petites assiettes gastronomiques et grandes tablées et qui offre aux gourmands une expérience de dégustation originale. On picore ci et là dans une ambiance informelle et détendue. Et puis, on voyage aussi, comme le précise encore la gérante de Babette : “rien de mieux que de goûter à tout pour découvrir d’autres horizons”. Voilà en somme ce qui explique en partie le succès inattendu de ces adresses. Ajoutez à cela le fait que ces adresses ont ouvertes juste avant l'été, une période idéale pour s'encanailler au resto. Et puis forcément, ce qui fait aussi le succès de ces établissments, c'est la com' ultra léchée qui est faite. Chaque adresse dispose d'un compte instagram qui fait envie, chaque photo dégage une atmosphère propre à l'ADN de ces établissement. À l'heure où le consommateur adore se perdre sur Insagram pour choisir où il compte aller manger, forcément, c'est le genre de compte qui fonctionne et qui attire du followers. Kamoun et Anju comptabilisent déjà plus de 5000 abonnées chacun en seulement quelques mois. Et ce n'est sans doute que le début d'un succès encore plus fulgurant ! 

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