Quand le lait périmé se recycle en vêtements

Et si vos habits étaient fabriqués à partir de lait périmé ? Depuis quelque temps, ce textile d’un nouveau genre a le vent en poupe et certaines marques n’hésitent plus à s’en emparer.

Par Anissa Hezzaz. Photos : D.R. |

Que diriez-vous de porter une robe, un pull ou encore des sous-vêtements faits à base de…lait périmé ! Car oui, le lait, celui-là même que vous versez dans votre bol de céréales au petit-déjeuner et qui vous laisse un goût amer en bouche, une fois la date de péremption dépassée, a désormais droit à une seconde vie. Il devient alors un textile 100 % naturel, grâce à la caséine, la protéine issue du lait, à laquelle on ajoute un acide pour séparer les molécules de caséine de la matière première. Séchée, cette matière première se transforme en poudre qui pourra ensuite être amalgamée et filée. Tout un processus qui ne date pas d’hier, mais qui au fil du temps s’est perfectionné pour donner lieu à un textile d’un nouveau genre, à la fois écologique et résistant. Certaines marques ont donc naturellement commencé à s’en emparer :

Duedilatte : la marque italienne propose uniquement des T-shirts unisexes, mais depuis peu, elle vient également de se lancer dans les produits textiles pour bébés. Étant donné que la marque n’utilise que des matières naturelles, telles que la fraise ou le café,  le choix des coloris est limité. Actuellement, les vêtements ne sont disponibles que dans les boutiques italiennes, mais la marque devrait rapidement s’exporter partout en Europe. 

QMilk : La créatrice de cette marque allemande a eu l’idée d’un tel processus de fabrication alors que son beau-père était atteint de leucémie et qu’il ne supportait plus de porter aucune matière qui ne soit pas d’origine 100 % naturelle. Résultat, elle a créé une gamme d’habits créés à partir de fibre de lait, qui sont biodégradable, naturel et doux au touché. 

Germaine des Prés : chez nos voisins français aussi la fibre de lait connait son petit succès. Lingerie, nuisettes, homewear, en 2017, la marque proposait quelques pièces faites à base de fibre de lait qui alliait confort, esthétique et écoresponsabilité.

Seul bémol ? Son coût de fabrication qui revient aussi cher que pour la fabrication de la soie.

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