Réveillonner en solo : l'étonnante tendance pour célébrer 2023

Ce samedi 31 décembre marque le dernier jour de l'année 2022. Si certains ont déjà réservé leur soirée depuis des semaines (voir des mois) accompagnés de leur famille ou de leurs amis, d'autres prévoient de passer leur réveillon en solo. Décryptage.

Par Audrey Morard. Crédit Photo : Pexels/Cottonbro Studio |

Pour la quatrième année consécutive, Nathalie va célébrer le passage à la nouvelle année en solo. "Cela ne me dérange pas d'être seule chez moi le soir du 31. Je vois cette soirée comme un moment où je me fais avant tout plaisir. Je cours toute l'année, sans forcément prendre le temps de me poser et de profiter de l'instant présent. C'est l'occasion de savourer des plats que je n'ai pas l'habitude de préparer, je regarde un film ou une série que j'apprécie. Je scrolle l'écran de mon GSM pour me rappeler les moments forts de l'année écoulée". Nathalie reste tout de même éveillée jusqu'à 00h30, voire 1h du matin, "Histoire de voir le fameux 00:00 et 1er janvier affiché sur l'écran pour la symbolique (rires)". 

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Ringard le 31 ?

S'il n'existe pas de données officielles sur le fait de passer le réveillon du 31 seul en Belgique, une étude a été réalisée en France sur le Noël en solo l'an dernier par l'institut de sondage Ifop pour Dons Solidaires comme le révèle un article du site du Figaro. On découvrait qu'un Français sur cinq estimait qu'il allait passer Noël seul, soit tout de même 10 millions de personnes, par choix, par obligation ou par dépit. Pour aller plus loin, 34% des interrogés ne se réjouissaient pas de cette période de l'année. 

Nathalie célèbre chaque Noël avec sa fille, ses parents et ses frères. "Je considère cette fête comme LE moment familial de l'année, je ne pourrais pas le passer loin de mes proches. Mais pour le 31, je suis beaucoup plus détachée. J'ai célébré le Nouvel An avec mes amis quand j'avais la vingtaine, la trentaine, la quarantaine. J'y ai passé de bonnes soirées, j'en garde de beaux souvenirs, mais je n'en ressens plus le besoin. J'aspire à plus de tranquilité". Même son de cloche chez Manon, âgée de 28 ans. "J'ai fêté le Nouvel An en solo en 2020 en raison du Covid. Je me suis rendu compte que cette soirée n'était plus aussi importante pour moi. Je fais assez la fête toute l'année avec mes amis lors de sorties le week-end, pour des anniversaires, des crémaillères... On m'a proposé de me joindre à des groupes cette année et l'an dernier, mais je n'en ai pas envie. Je ne dirais pas que le 31 est ringard, mais disons qu'il est surcôté (rires). Autour de moi, j'entends de plus en plus de personnes fêter le 31 seul ou en petit comité". 

L'influence du self love

Célébrer le passage à la nouvelle année en tête-à-tête avec soi même n'a rien de surprenant. En 2022, l'heure est au self love. On s'aime, on se choisit, sans dépendre de l'autre. De nombreux livres sur l'acceptation de soi ont fleuri ces derniers mois dans les rayons bien-être et développement personnel des librairies. Preuve que s'octroyer des moments à soi est l'une des tendances du moment, voyager seul gagne lui aussi en popularité. Un sondage mené par le site de réservations en ligne Booking révèle que 34% des personnes interrogées ont déjà voyagé en solo et souhaiteraient réitérer cette expérience. Les jeunes de la Génération Z, qui englobe les 18-25 ans, sont aussi séduits par le concept. Toujours selon Booking, 33% d’entre eux déclarent préférer voyager en solo, tandis que 34% l’envisagent au cours des 10 prochaines années. 

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