Trois astuces faciles pour garder un cerveau en bonne santé

Saviez-vous que l'amitié ou encore le fait de se laver correctement les dents pouvaient avoir un impact considérable sur la santé de votre cerveau. Voici trois astuces à suivre pour avoir un cerveau en pleine forme.

Par Camille Vernin, Photo by Emma Simpson on Unsplash |

On le sait, le vieillissement du cerveau est surtout influencé par notre génétique. Il existe cependant des habitudes de vie qui nous permettent d'influencer cette donnée pour entretenir notre cerveau au mieux. Le plus efficace ? Lutter contre les facteurs de risque en adoptant un mode de vie sain pour un cerveau sain. On vous dit tout !

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1. Bouger beaucoup 

Le sport aide non seulement à prévenir les accidents vasculaires cérébraux (AVC), mais il existe aussi "une corrélation directe entre l’activité sportive et la production de nouveaux neurones" explique Pierre-Marie Lledo, neurobiologiste à l’Institut Pasteur et au CNRS au Figaro. L'exercice physique régulier permet aussi de prévenir l'apparition de la maladie d’Alzheimer et de Parkinson grâce à la production de nouveaux neurones. 

La prochaine fois qu'on se déplace, on opte donc pour la marche à pied ou le vélo plutôt que le bus ou la voiture. Même se trémousser en boîte de nuit est une façon de bouger ! Une équipe allemande du Centre des maladies neurodégénératives de Magdebourg a testé l’effet de dix-huit mois de danse sur le cerveau de personnes âgées de 68 ans en moyenne. Résultat ? Une augmentation du volume de l’hippocampe. Nichée au coeur du cerveau, il s'agit d'une structure clé pour la formation des souvenirs et pour la gestion des émotions.

2. Éviter la solitude

"Plus vous allez cultiver votre altérité, fuir l’isolement social, plus votre cerveau sera enclin à produire de nouveaux neurones", ajoute Pierre-Marie Lledo. La solitude augmenterait quant à elle le risque de démence de 26% selon les études. Elle serait "aussi mauvaise pour la santé que quinze cigarettes par jour", explique Davy Vancampfort, co-auteur de l'étude. La première explication possible est le stress persistant engendré par le fait d'être seul. La production de cortisol (hormone du stress) endommagel'hippocampe. Les cellules du cerveau établissent aussi moins de nouveaux contacts et les substances libérées agissent négativement sur la réponse inflammatoire, qui joue un rôle dans la maladie d'Alzheimer.

Une étude publiée en août 2021 dans la revue Jama Network Open va encore plus loin. Elle postule que l'"écoute de soutien" (aussi appelée "écoute active") aide à construire la résilience cognitive, soit la capacité de maintenir des aptitudes cérébrales suffisantes malgré des signes de la maladie d’Alzheimer ou d’autres démences. Il ne suffirait donc pas simplement d'être entouré, mais d'avoir des proches capables de vous écouter, davantage que de vous proposer des conseils ou des solutions. 

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3. Avoir une bonne hygiène buccale 

Improbable ? Et pourtant. La santé de notre cerveau serait étroitement liée à celle de notre bouche. Il existerait un lien très clair entre l'hygiène buccale et les troubles neurodégénératifs tels que la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson et la démence. L'une des explications possibles serait qu'une mauvaise hygiène buccale serait liée à une réduction de la qualité des vaisseaux sanguins. Par conséquent, l'irrigation du cerveau serait également moins bonne, ce qui pourrait contribuer à la démence. Seconde explication : les bactéries buccales. "Notre corps réagit en produisant des protéines inflammatoires. Celles-ci se retrouvent ensuite dans le sang. De cette manière, elles se retrouvent dans le cerveau, où elles causent des problèmes", explique Marie Joossens, professeur de microbiologie à l'UGent au Brussels Times.

Plus étonnant encore, un lien pourrait exister entre les maladies des gencives et la dépression. "Les maladies des gencives seraient mon premier suspect si jamais je devenais dépressif", écrit Edward Bullmore dans son livre "Le cerveau enflammé". Attention cependant à ne pas tirer des conclusions trop hâtives. Difficile de vérifier le lien de cause à effet entre dépression et mauvaise hygiène buccale puisqu'on peut penser que les personnes déprimées sont aussi souvent moins motivées à prendre soin de leurs dents.

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