Le soleil qui se fond dans l’horizon marin, voilà un paysage qui fait rêver. Des chercheurs des universités d’Exeter (Angleterre) et de Vienne (Autriche) ont pris le temps de se pencher sur ce phénomène. Dans leur étude publiée dans le Journal of Environmental Psychology, ils démontrent qu’un paysage agrémenté d’un coucher de soleil augmente le sentiment de fascination que nous pouvons ressentir, appelé aussi « facteur wouah ».
En vidéo, avoir accès à la nature peut améliorer votre santé mentale selon une étude :
Si les résultats de leur étude ne surprennent pas, ils quantifient pour la première fois l’impact des phénomènes éphémères sur la perception de notre environnement. De nombreuses études ont été menées sur l’effet de la nature sur notre bien-être, mais sans forcément prendre en compte les événements davantage exceptionnels que sont un coucher ou un lever de soleil, l’apparition d’un arc-en-ciel, d'un orage…
Phénomènes éphémères
Pour y parvenir, l’étude a rassemblé 2.500 participants, dont les caractéristiques visuelles ont été mesurées. Ils ont tous observé différents lieux, avec et sans l’intervention d’un phénomène éphémère. Le constat apparaît clairement : un même endroit est jugé plus beau par les participants lorsqu’ils observent l'un de ces événements, en particulier les levers et les couchers de soleil qui viennent également booster le moral.
Afin de confirmer ce constat, les chercheurs leur ont posé une question en plus : "combien les participants sont-ils prêts à payer pour voir en vrai l’image qu’ils ont sous les yeux ?". En général, ils étaient prêts à payer 10% de plus pour observer un paysage agrémenté d’un coucher de soleil. "La plupart des phénomènes que nous avons testés peuvent être fugaces et imprévisibles, et nous pensons que cette particularité est en partie à l'origine des effets que nous observons" explique Alexander J. Smalley, l’un des auteurs de l’étude.
Des ordonnances plus vertes
L’émerveillement que nous ressentons en observant un arc-en-ciel ou un coucher de soleil améliore notre humeur, et donc notre bien être en général. Ces résultats pourraient encourager les médecins à prescrire davantage de sorties dans la nature.
L’étude telle qu’elle a été menée présente tout de même des limites, comme la représentativité culturelle et socioéconomique des participants. De même, hormis la vue, les autres sens ont été laissés de côté. Les auteurs reconnaissent aussi les inégalités qui existent quant à l’accessibilité à ces phénomènes. Quelqu’un qui habite sur une côte orientée à l’ouest a évidemment plus de chance d’observer un coucher de soleil qu’un citadin enfoncé dans les terres.
Ne manquez plus aucune actualité lifestyle sur sosoir.lesoir.be et abonnez-vous dès maintenant à nos newsletters thématiques en cliquant ici.
