Une nouvelle étude révèle pourquoi nous procrastinons si souvent

Vous faites partie des personnes ayant pour habitude de tout remettre à demain (ou après-demain) ? Une nouvelle étude américaine révèle pourquoi nous sommes enclins à la procrastination. Explications. 

Par Audrey Morard. Crédit photo : Pexels |

Selon des chiffres avancés par nos confrères de la RTBF, un Belge sur cinq procrastine. La procrastination désigne cette attitude qui consiste à remettre au lendemain, voire surlendemain, ce que nous pourrions réaliser le jour même. Des études se sont déjà penchées sur le phénomène, mais un récent rapport lève un peu plus le voile sur les raisons pour lesquelles nous procrastinons. 

En vidéo, près de la moitié des Belges s'ennuient au travail selon une étude : 

Tout est dans la tête ! 

Cette nouvelle étude provient de l'Ohia State University comme le précise un article du magazine Ça m'intéresse. Dans un communiqué de presse, l'auteur principal, Russel Fazzio, indique pourquoi procrastiner est plus facile que de se lancer à corps perdu dans une nouvelle tâche. Il est avant tout question d'un "biais de pondération de valence". Ce terme technique désigne "la tendance des individus à s'adapter à de nouvelles circonstances en s'appuyant davantage sur leurs attitudes positives ou négatives. Cela est surtout le cas au moment de réaliser une tâche désagréable". Une petite bataille se joue alors au coeur de notre cerveau afin de savoir qui des pensées positives ou négatives prendra le dessus. 

Au fil de ses recherches, Russell Fazzio a découvert un lien entre les pensées négatives et la procrastination. L'expert a réalisé son étude auprès de 232 participants qui devaient remplir de manière fictive une déclaration de revenus. Il a pu constater que les personnes qui se focalisaient sur les aspects négatifs de la situation avaient tendance à basculer dans la procrastination. "Ce que nous constatons, c'est que les personnes dont les attitudes négatives se généralisent plus fortement ont tendance à retarder inutilement leurs tâches dans une plus grande mesure" explique Granados Samayoa, co-auteur de l'étude. 

L'article de Ça m'intéresse précise que "l'étude encourage aussi à faire preuve de davantage d'empathie envers celles et ceux qui ont tendance à tout remettre au lendemain. En modifiant leur appréciation des signaux positifs ou négatifs, les "procrastinateurs" pourraient donc être plus productifs, plus confiants, et donc moins céder à la culpabilité et au stress".

Des conseils pour vaincre la procrastination

Si vous êtes concerné par la procrastination, des pistes existent pour essayer de la surpasser. Nous avions présenté un article sur la méthode des "quatre quarts", mais d'autres astuces peuvent s'appliquer. Essayez par exemple de dresser une to-do list afin d'avoir une vue d'ensemble sur les tâches à accomplir au cours de la journée. Vous pourrez ainsi visualiser quelles sont les missions à prioriser et celles qui peuvent attendre.

Pourquoi ne pas aussi planifier un temps précis pour chaque tâche et ainsi vous challenger. Se fixer des délais peut être une bonne option pour ainsi vous imposer une limite et ne pas succomber à la procrastination. Les réseaux sociaux, et les smartphones en règle générale, constituent des sources de distraction. Afin de ne pas être perturbé, éloignez l'objet de votre zone de travail, activer un mode "concentration" ou plus radical le mode avion. Tous les moyens sont bons pour ne pas remettre à demain ce que l'on peut faire le jour même ! 

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