Wantany, le premier bar à raviolis chinois va ouvrir ses portes à Bruxelles

Amateur de gastronomie chinoise, cette nouvelle adresse bruxelloise va vous faire saliver. Au menu, des wantans, des petits raviolis authentiques typiques de la cuisine du sud de la Chine. Un concept imaginé par deux gourmandes passionnées à la motivation infinie.

Par Laura Swysen. Photos : D.R. |

Leur concept vous avait peut-être tapé dans l’œil lors de l’émission My Tiny Restaurant, un concours culinaire réservé aux amateurs diffusé l’année dernière sur Tipik. Nadège et Thanh-Nhan avaient partagé leur savoureux rêve : ouvrir un restaurant dédié au wantan, cette petite bouchée farcie traditionnelle typique de la cuisine chinoise. Malheureusement, le sympathique duo n’avait pas remporté le concours et avait « perdu » en finale – peut-on vraiment utiliser le verbe « perdre » quand un jury composé de professionnels comme la cheffe Isabelle Arpin et Thibaud Villanova, alias Gastronogeek, vous arrosent de compliments ? Face à cette « défaite », de nombreux jeunes entrepreneurs auraient baissé les bras, mais c’est bien mal connaître Thanh-Nhan et Nadège. Les deux jeunes femmes ont redoublé d’efforts pour que leur beau projet voit le jour. Et leur rêve est sur le point de se réaliser : dans moins d’une semaine – le 6 septembre prochain – le resto Wantany ouvrira ses portes au N°30 de la rue des Bouchers, dans les locaux de l’incubateur Horeca Kokotte. 

En vidéo, 6 encas pour satisfaire vos envies de fin de soirée :

Entre traditions, nostalgie et petits twists

Les plus beaux projets naissent souvent autour d’une table et Wantany ne semble pas faire exception. Multipliant les sorties resto, ces deux amies de longue date passionnées de nourriture s’amusent à inventer leur établissement idéal : un concept original qui rendrait hommage à leurs recettes familiales adorées et leurs racines asiatiques. « Il s’agissait, au départ, d’une simple discussion de table, entre deux bouchées de nouilles », explique Nadège, animée par un enthousiasme communicatif. Il faut dire, qu’après deux années de travail chamboulées par un vilain virus dont on ne veut plus prononcer le nom ou par l’actuelle crise énergétique, leur projet va enfin voir le jour. « Ce mets est assez peu connu en Belgique, mais il est très populaire dans d’autres régions comme à Hong-Kong où vous pouvez trouver des bars à wantan à chaque coin de rue », ajoute Thanh-Nhan, elle aussi très souriante. Même si les deux entrepreneuses ont baigné dans le monde de l’Horeca depuis leur plus jeune âge grâce à leur famille, elles ne pensaient pas en faire leur métier et n’ont pas suivi de cours à l’école hôtelière. Mais cela ne les empêche pas de rêver ! Après le concours, elles ont continué à perfectionner leur art – elles façonnent toutes leurs bouchées farcies à la main – et à peaufiner leur audacieux projet. 

Un resto mono-produit

Dans leur restaurant, vous pourrez déguster des wantans sous toutes leurs formes – frits ou poêlés en entrée et cuits dans un bouillon et accompagnés de légumes en plat. Et en dessert ? Le duo proposera un wantan sucré et quelques douceurs agrémentées d’un petit élément clin d’oeil qui rappellera leur spécialité phare, comme une feuille de wantan préparée façon beignet. Le wantan, c’est leur madeleine de Proust, une spécialité familiale qui leur évoque beaucoup de nostalgie. « Sa force c’est qu’il se décline à l’infini », explique Nadège. « Il varie selon les ingrédients choisis pour confectionner sa farce, sa cuisson ou encore la manière de couper la viande. Des plus gros morceaux apporteront de la mâche à la farce », ajoute Thanh-Nhan. Quand on leur demande si elles n’ont pas peur de lasser leurs clients avec un établissement mono-produit, le duo répond sans vaciller : « Regardez les bars à sushi, ils existent depuis plusieurs années en Belgique et on ne s’en lasse pas ». Poulet-citronnelle, crevette, porc-shiitake ou encore végétarien à base de légumes de saison : le duo proposera 6 farces différentes à leur ouverture. 

Le succès d’un wantan repose dans l’équilibre de sa farce et de la pâte, mais aussi du bouillon avec lequel il est traditionnellement servi. Un duo harmonieux qui ressemble un peu aux deux jeunes femmes. « On se complète à merveille dans tous les domaines, c’est ce qui fait notre force », assure Nadège. Si cette ancienne étudiante en communication qui travaillait dans le milieu de la pub met tout en œuvre pour faire avancer le projet, Thanh-Nhan maîtrise l’art du détail et peaufine le concept pour le tirer au sommet. « On se complète même dans le pliage des wantans. J’excelle dans les formes carrées tandis que Thanh-Nhan est la championne du façonnage de wantan au scampi », dit-elle en rigolant.

À quelques jours de leur ouverture – le 6 septembre prochain – on ne peut qu’admirer la force et le caractère du duo qui a réussi à développer leur projet en pleine pandémie et crise de l’Horeca. De la décoration au menu, sans oublier l’éternelle et très ennuyeuse paperasse administrative, les deux entrepreneuses ont absolument tout géré, sans le moindre background dans le secteur. Ne tardez pas pour aller encourager le travail des deux propriétaires de Wantany : le resto éphémère s’installera dans la capitale jusque fin décembre. Et la suite ? Elles n’y pensent pas encore, mais au vu de l’énergie, de la motivation et de l’harmonie qui émanent de ce duo, on se doute que l’avenir de Wantany et de ses deux protagonistes sera radieux.

L'adresse ? Wantany, à partir du 6 septembre jusque fin décembre chez Kokotte (Rue des Bouchers 30, 1000 Bruxelles) www.wantany.be

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