Dim Yum : l'asiatique dont tout le monde parle

Un chouette endroit à quelques pas de la Place Flagey, des murs en bois, d’autres en briques brutes, une grande fresque arty, un service au comptoir et des petites choses à tendance asiatiques à manger : c’est Dim Yum!

PAR FLORENCE HAINAUT ET CARLO DE PASCAL. PHOTOS D.R. |

Sur papier, on dirait la nouvelle formule magique à respecter pour ouvrir un resto, celle qui t’assurera moult posts sur Instagram et autres yeux enamourés de foodies. Le genre d’endroits qu’on aime encore bien, Carlo et moi, parce que la cuisine asiatique est autrement plus riche que le porc caramel (qu’on soupçonne les vrais Chinois de Chine de ne jamais manger), et parce que ses multiples revisites, plus ou moins réussies selon les cas, ont permis aux moins pointus de la baguette, élevés aux boulets liégeois et au stoemp, de découvrir kimchi, yuzu, gyoza, bibimbap, ramens, bao, dim sum et autres kombucha. Soit plein de choses très excitantes dont on soupçonnait à peine l’existence il y a quinze ans. 

Derrière la formule magique de Dim Yum, il y a un vrai chouette type, Antoine, fan de cuisine depuis toujours. Inscrit à l’école hôtelière de Namur, il abandonne après deux mois. "Je trouvais ça trop dur. Alors j’ai fait Solvay." Mais la cuisine, ça le titille, et pendant qu’il prépare son avenir de golden boy, il réalise un travail sur un restaurant, découvre que le couple derrière l’enseigne n’a pas un parcours orthodoxe et se dit Pourquoi pas ? En 2015, il passe quelques mois en Asie. L’histoire ne dit pas ce qui se passe exactement entre lui et les dim sum, mais c’est la révélation: son avenir est dans la raviole!

Rendons cependant hommage au dim sum, c’est un mets un peu plus noble que le “ravioli chinois”, comme on l’appelle souvent dans nos contrées, cette chose trop souvent congelée à la pâte pâteuse et la farce pas très drôle. En Asie, selon les régions et les pays, ces petites bouchées sont sucrées ou salées, cuites à la vapeur, frites ou grillées.

La carte

Revenons dans notre resto, qui n’est pas tout à fait un resto mais pas vraiment un snack non plus, au sens durum du terme. Vous ne trouverez pas ici de dim sum 100 % traditionnels, Antoine s’est dit que d’autres le feraient mieux que lui. À la carte, trois types de bouchées : d’abord les juteuses, avec un petit bouillon qui coule sur le menton si on n’en fait pas une seule bouchée. Au choix ; porc-gingembre-oignons verts, bœuf-basilic thaï-petits pois ou une version végé. "Oui mais végan ?", s’inquiète Carlo, dont la moitié de la descendance a fait le choix de se passer des produits issus des animaux. Réponse par l’affirmative, et c’est aussi le cas des accompagnements : un coleslaw a l’asiatique avec cacahuètes qui croustillent et une soupe “coco-curry-citronnelle” dans laquelle on a trouvé qu’il manquait peut-être quelques petites choses à mâcher. Viennent ensuite, les bouchées poêlées : soit des gyozas (raviolis japonais). On goûte les “poulet-cacahuètes- chou chinois” et on se désole que celles au saumon teriyaki ne soient pas disponibles ce soir-là. On termine avec les bouchées vapeur “poulet-citronnelle-citron vert” et “crevettes-curry jaune-coriandre”.

Pour tremper le tout, mais sincèrement on n’a pas trouvé ça nécessaire, les goûts sont là et il n’y a rien à relever ni à masquer, Antoine a prévu trois sauces : la classique (soja, vinaigre de riz, gingembre), la cacahuète et une mayonnaise à la Sriracha (sauce pimentée). Maison, tout l’est, ici, même les pâtes des ravioles. "Ça goûte l’artisanal", décrète d’ailleurs Carlo, en me tendant une serviette pour que j’éponge mon menton plein de bouillon. Antoine fait tout lui-même et cuit minute, à la demande. Ces petites choses façonnées par ses grandes mains ont la parfaite imperfection de l’artisanal, un compliment dur à avaler pour ce perfectionniste : "Ça m’énerve quand il y en a un qui est moins bien fait !"

À boire

De l’ice tea maison, de la bière bio, un peu de vin au verre, quelques softs originaux. On a oublié de prendre un dessert, mais il y avait des mochis (boules de pâte de riz) glacés.

L'addition

En prenant quasi toute la carte, on a payé 37 € à deux. Humains normaux, comptez environ 5 € pour quatre dim sum, et les formules lunchs sont à 9,9 et 13,90 €.

20 rue Malibran, 1050 Bruxelles. www.dimyum.be

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