Éclipse solaire partielle : y a-t-il un effet réel sur notre corps ?

Ce mardi 25 octobre, une éclipse solaire partielle se produira en Belgique et sera même observable. Un phénomène rare puisque la prochaine du genre aura lieu en mars 2025 seulement. Sommeil, humeurs …quels sont les effets d’un tel phénomène sur notre corps ? On fait le point ! 

Par Anissa Hezzaz Photo by Jongsun Lee on Unsplash. |

Ce mardi 25 octobre, un phénomène céleste assez rare se produira ans le ciel : une éclipse partielle de Soleil aura lieu et sera observable durant environ deux heures depuis la Belgique. Une éclipse solaire se produit lorsque la Lune passe entre la Terre et le Soleil. Si l’alignement est parfait, on dit que l’éclipse est totale, mais si la Lune passe un peu en dessous ou au-dessus de l’alignement Terre-Soleil, on parle d’éclipse partielle. Vous l’aurez compris, dès lors cette éclipse partielle du 25 octobre ne provoquera pas une obscurité totale, et il faudra donc être un fin observateur pour profiter du spectacle qui devrait avoir lieu entre 11h10 et 13 heure, avec son maximum à 12h04 depuis Uccle. Un phénomène qui se produit le jour de la Nouvelle Lune. Et on le sait, à chaque changement de lune, les croyances vont bon train pour justifier notre état mental : sommeil, humeur, etc. Croyances, mythes ou réels effets des astres sur notre corps ? 

En vidéo, quelques astuces pour gérer une avalanche de mauvaises nouvelles : 

Un sommeil moins réparateur

Yeux cernés, sommeil agité ou même insomnies : depuis la nuit des temps, nos nuits chaotiques sont justifiées par l’arrivée d’une nouvelle lune ou d’une pleine Lune. Il suffit de sonder votre entourage pour avoir la confirmation que pour de nombreux Belges, le cycle lunaire a un impact sur le sommeil, mais au-delà des croyances collectives, qu’en dit la science ? Si de nombreuses études se sont avancées pour dire que la lune avait en effet bel et bien un effet sur notre corps, il s’agit de prendre cette information avec des pincettes, car comme le rappelle Christophe Sureau à Madame Figaro, médecin du sommeil et auteur d’une thèse répertoriant toutes les recherches liées à ce sujet,  « aucune n’a apporté pour l’heure de preuve formelle d’un réel impact sur le sommeil ». Il explique que l’échantillon récolté était soit trop faible, soit basé sur des témoignages ne permettant pas de faire l’objet d’une preuve formelle. Cependant plusieurs études sérieuses semblent confirmer cette croyance populaire en avançant que l’influence de la luminosité de l’astre aurait bel et bien une influence sur notre cycle circadien. Ainsi, lors de la Pleine Lune, ils ont pu observer une réduction de la phase de sommeil profonde de l’ordre de 30 % ainsi qu’une plus grande difficulté à s’endormir. Dans les quatre jours qui précèdent ou suivent la pleine lune, la durée totale de la période de sommeil serait écourtée d’environ 20 minutes. Une autre étude suggère même que le cerveau masculin serait plus sensible à ce changement de luminosité que celui des femmes. 

Plus d’accouchements 

C’est sans aucun doute l’une des croyances les plus répandues sur la grossesse, d’ailleurs le personnel hospitalier véhicule cette croyance affirmant encore et toujours que les maternités sont débordées les soirs de Pleine Lune. Pourtant, scientifiquement, aucune étude ne prouve la corrélation directe entre le cycle lunaire et le taux de natalité. Cette croyance daterait en fait depuis la nuit des temps, car dans la mythologie, la lune est associée à la fertilité et aux cycles féminins. Certains ont donc commencé à compter la grossesse en nombre de lunes et à conclure qu’étant donné que la durée d’une grossesse dure 280 jours, ce qui correspond à 10 lunaisons, cela ne serait pas dû au hasard. Les théories avançant que les accouchements seraient plus nombreux les soirs de Pleine Lune concluent donc que la Lune aurait un impact sur le liquide amniotique au même titre qu’elle a un impact sur les marées terrestres et que donc, les naissances seraient plus nombreuses. Mais scientifique, il n’en est rien : il n‘y aurait pas plus de naissances les soirs de Pleine Lune que les autres soirs du mois. 

Une humeur morose 

Une autre croyance consiste à dire que certaines personnes seraient sensibles au changement de Lune au point qu’elle aurait un réel impact sur notre humeur : libido décuplée, déprime, mauvaise humeur sont autant de « symptômes » associés à la Pleine Lune. Mais faut-il y croire ? Nos sautes d’humeur seraient-elles dues à cet astre brillant ? Là encore, la science s’accorde pour dire que la lune n’a rien à voir là-dedans, toutefois, selon une étude publiée dans le Journal of Biometrics & Biostatistics, cette croyance reste très fort ancrée, car notre cerveau a tendance à choisir ce qui le conforte dans ses idées préconçues. Vous l’aurez compris, si on vous dit que vous êtes lunatique, sachez que rien ne saura le prouver, mais si vous-mêmes vous y croyez, cela vous confortera dans cette idée.  La seule théorie qui tienne alors la route est de se dire que si la Lune a en effet un impact sur notre smmeil, cela pourra jouer indirectement sur notre humeur : puisque l'on dort moins bien les soirs de pleine Lune, il se pourrait alors que notre humeur en patisse également. 

Ne manquez plus aucune actualité lifestyle sur sosoir.lesoir.be et abonnez-vous dès maintenant à nos newsletters thématiques en cliquant ici.