Greffe des cheveux : comment expliquer le boom de ce phénomène ?

Stress, changement de saison, patrimoine génétique, contexte sociétal, etc. Les raisons pour lesquelles on perd nos cheveux sont nombreuses. Pour certains cette chute est passagère, pour d’autres, elle marque le début d’une calvitie. Pour y remédier, la greffe capillaire est de plus en plus plébicistée. Mais comment expliquer qu’une telle intervention chirurgicale soit devenue tendance ? 

Par Anissa Hezzaz. Photo by mostafa meraji on Unsplash. |

Vous l’avez peut-être simplement constaté autour du vous : vos amis, vos collègues, des membres proches de vous de la gente masculine se plaignent de plus en plus de perdre leurs cheveux. La calvitie touche en effet en Europe un homme sur trois à 30 ans, un homme sur deux à 50 ans et plus de trois hommes sur quatre après 70 ans. Un phénomène des plus courants, mais qui reste pourtant le complexe numéro un pour 9 hommes sur dix. Si la perte de cheveux est un souci majeur pour la plupart des hommes, il convient toutefois de préciser que la calvitie est le stade final de l’alopécie, qui est le processus de perte accélérée des cheveux, et celle-ci ne touche pas tout le monde. Elle dépendra de nombreux facteurs.

En vidéo, la tendance du hair oiling :

7 stades différents 

Si vous avez constaté que vous perdiez de plus en plus vos cheveux, il existe une échelle de mesure pour connaître le stade d’évolution de votre alopécie. Celle-ci s’intitule l’échelle de Norwood-Hamilton et elle compte 7 stades différents, allant de l’alopécie minimale à la perte totale des cheveux, que l’on connait donc sous le nom de calvitie. Au premier stade, on constate un très léger dégarnissement des golfes temporaux et frontaux, au second stade, ces derniers se dégarnissent symétriquement et le vertex commence à se clairsemer. Au troisième stade, les spécialistes considèrent qu’il s’agit de calvitie avérée. Ici le vertex est totalement dégarni. Ensuite, lorsque le sommet du crâne commence lui aussi à se clairsemer,  vous en êtes au stade 4 et au stade 5 quand tout le haut de votre crâne commence à se dégarnir. Enfin les deux derniers stades de cette échelle reprennent les stades les plus avancés de l’alopécie pour mener à la calvitie. Cela se traduit alors par un dégarnissage du crâne et de la zone frontale quasiment complet.

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Plus qu’une perte de cheveux 

Qu’elle soit précoce ou plus tardive, la calvitie est pour beaucoup d’hommes très difficile à accepter. Car on ne perd pas seulement ses cheveux, souvent cette perte de cheveux s’accompagne d’un manque de confiance en soi, et cela peut impacter tous les domaines de la vie que ce soit au niveau professionnel, amoureux ou relationnel. La perte de cheveux, si elle est mal vécue, peut dissimuler bien des choses : la peur de vieillir comme la peur de ne plus savoir séduire au point de mener certains hommes à une véritable crise identitaire. Perdre ses cheveux, c’est aussi dans un sens repenser à son look et on le sait, affirmer sa personnalité passe aussi bien souvent par l’apparence que l’on renvoie.   

La greffe capillaire toujours plus accessible 

Face à ce changement capital, de plus en plus d’hommes ont recours à la greffe de cheveux. D'après les chiffres de l'International society of hair restoration surgery, les interventions chirurgicales de greffe de cheveux ont augmenté de 5 % entre 2019 et 2021 en Europe, et de 240 % entre 2010 et 2021. Mais comment expliquer un tel boom ? Déjà, parce qu’aujourd’hui, la gente masculine accorde autant d’importance à son apparence que la gente féminine. Aussi bien d’un point de vue vestimentaire qu’esthétique, les hommes - citadins, entre autres - accordent une importance toute particulière à leur look et cela n’a rien d’étonnant. Avec les réseaux sociaux, nous vivons dans une société où l’image prime sur tout et pour être beau, il faut avant tout avoir l’air « jeune ». Et forcément, la chevelure y passe elle aussi. Dès lors, les hommes n’ont plus honte de dire qu’ils prennent soin d’eux.

Désormais, la greffe de cheveux n’est plus non plus un sujet tabou, les hommes assument ces interventions et s’influencent entre eux.  Et puis, évidemment, il y a la démocratisation de la greffe de cheveux, notamment en Turquie où les gens affluent pour retrouver une belle tignasse. Enfin, il y a aussi indéniablement l’évolution des technologies qui permet de moins appréhender cette intervention. Désormais, la FUE pour Follicular unit extraction consiste à prélever les cheveux un à un sur les zones du crâne fournies en cheveux, sans laisser de cicatrice, contrairement à la FUT, pour Follicular unit transplantation, un procédé plus ancien. On est loin du passage obligé par la tondeuse et des crânes entièrement rasés, désormais les hommes ont l’embarras du choix et ils comptent bien en profiter !  

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