C’est définitivement la boisson qui a connu un véritable carton chez nos amis français cet été. Chez nous, la "vière" n’a pas encore fait son apparition, et pourtant, elle risque de bien de séduire de nombreux palais en raison de son goût unique. En effet, à l’heure où les consommateurs cherchent sans cesse de nouvelles expériences gustatives, cette boisson promet de bousculer tous les codes. A mi-chemin entre la bière et le vin, elle a vu le jour à la brasserie artisanale Gallia Paris. Cette brasserie parisienne qui avait déjà fait ses débuts en 1890 avait disparue avant de venir se réimplanter dans le Grand Paris depuis 2009. Depuis, c’est une référence dans la bière craft française et elle est connue pour proposer des associations plus inédites les unes que les autres.
En vidéo, les bienfaits insoupçonnés de la bière :
Un trait d’union entre l’univers brassicole et viticole
La "vière" vient donc naturellement compléter sa gamme de bières très audacieuses. Celle-ci est légèrement pétillante avec un taux d’alcool compris entre 7 et 11 % selon les références. La recette de cette boisson surprenante réside dans cofermentation du raisin et du môut de la bière, qui est en fait le jus sucré issu de l'alliage de céréales pour la fabrication de la bière. La "vière" ne se résume donc pas à mélanger une bière avec la première bouteille de vin qui traîne dans votre cave à vins, mais il s’agit d’un processus de production savamment étudié. En apparence, la "vière" ressemble plus à du vin nature, mais son goût fruitée rappelle plus la bière. “La méthode d’élaboration repose sur le principe de fermentation spontanée. Chaque cuvée est travaillée en monocépage. Les raisins frais (bio ou biodynamie) sont éraflés, puis fermentent dans une cuve grâce aux levures indigènes contenues sur la peau des raisins. Petit à petit, du mout de bière enrichit ce jus. Le mélange reposera plusieurs mois en cuve, puis sera embouteillé l'année d'après, pour être dégusté dans l'année», explique la brasserie Gallia.
Douce, acidulée, tannique, légère, corsée, ou fruitée, il y en a pour tous les goûts et elle se décline, comme le vin, en blanc, rouge ou rosé. Si la production de la "vière" a débuté début septembre, ce n’est que vers avril que l’on pourra goûter aux cuvées de 2022, mais il existe déjà toute une gamme de "vières" disponibles à la vente. Notez que vous devrez pour l’instant vous rendre directement à la brasserie pour espérer y goûter ou dans l’un des cafés ou restaurants où celle-ci est servie en France car la brasserie ne livre pas encore à l’étranger.
Bientôt chez nous aussi ?
C’est la grande question. Dans les hautes sphères de la gastronomie, on ne cesse de se réinventer et de trouver des associations qui offriront aux consommateurs une expérience gustative unique. On se souvient de la boisson Osan, mise au point par le chef doublement étoilé Sang Hoon Degeimbre. Cette boisson obtenue à partir d’une macération végétale et florale est quant à elle sans alcool et permet de remplacer le vin dans le menu accord-mets vin qu’il propose au sein de son restaurant L’Air du temps. Forte de son succès, la Osan est désormais également disponible à la vente sur son eshop. Pour l’heure, les chefs belges n’ont pas encore intégré à leur menu la "vière", on peut espérer qu’ils s’y intéressent de plus près très bientôt, surtout quand on sait que les restaurateurs et chefs français eux s’entichent déjà de ce produit de niche.
Pour la déguster, rendez-vous ici.
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