Avec des livres qui s’écoulent par milliers en Belgique, qui sont traduits dans quatre langues, dont l’anglais et… le chinois, Pascale Naessens est une référence dans le domaine de la nutrition, elle est aussi une star en Flandre : exmannequin international, elle a animé des shows télévisés et est également réputée pour son travail de céramiste et ses collaborations avec diverses marques. De ce côté du plat pays, si ses ouvrages culinaires remportent un franc succès, on connaît cependant moins la femme. L’intéressée, que nous joignons par téléphone à Lanzarote, où elle réside un partie de l’année, préfère s’en amuser : Cette sensation de vivre dans deux mondes différents au sein d’un même pays, cela me surprend toujours, mais c’est si belge ! Je suis d’autant plus heureuse de votre appel…, commente-t-elle.
La vidéo du jour :
Auteure, experte en nutrition, céramiste, animatrice, femme d’affaires… Vous multipliez les casquettes. Comment vous présentez-vous ?
(Elle rit) C’est toujours un problème ! Je pense que je dis spontanément que je suis perfectionniste, Pascale Naessens gère elle-même son univers visuel et se montre attentive au moindre détail : la vaisselle, la décoration de table, les couleurs, la lumière...
Son succès , elle le doit en partie à la simplicité de ses recettes qui demandent peu d’ingrédients. Le secret ? Bien les marier.
Auteure, céramiste et créatrice, dans cet ordre. Mais cela reste diffi cile car je n’aime pas mettre les gens dans une case. J’aime la variété, m’adonner à des tas d’activités même si je sais que j’ai tendance à faire trop de choses. Parfois je me dis que je devrais lever le pied, mais quand je pense comme cela, cela me rend triste. Un jour je suis tombée sur un guide qui expliquait comment faire de tout dans la vie, ça m’a parlé… Je l’ai acheté mais je n’ai jamais trouvé le temps de le lire (rires).
Reprenons depuis le début : vous avez commencé votre carrière comme mannequin…
Oui. Pour être honnête, je ne savais pas quoifaire d’autre. J’étais jeune, je me posais pasmal de questions : de quoi avais-je envie ? Quels étaient mes talents ? Le mannequina m’a donné du temps pour y réfl échir tout en gagnant ma vie et en voyageant. J’aimais beaucoup – et j’aime toujours ! – voyager. Ce métier m’a permis d’aller travailler à Paris, à Milan, au Japon, aux Bahamas… Par contre, je n’aimais pas trop le métier en soi car il ne m’offrait pas de réelle possibilité de m’améliorer, de progresser… Il memanquait quelque chose.
Comment d’une carrière sur les podiums et dans les magazines, êtes-vous passée à la nutrition ?
J’ai été recrutée par la télévision fl amande et j’ai travaillé comme présentatrice sur différentes émissions. En parallèle, j’ai commencé à m’intéresser à la nutrition. À l’époque, je me nourrissais très mal. On vit dans une société où l’on trouve beaucoup de produits transformés, avec trop d’amidon, trop de sucres, trop de glucides… Je me posais pas mal de questions sur les habitudes alimentaires, je voulais par exemple comprendre comment notre corps, notre cerveau, réagissaient quand on mangeait et les mécanismes différents qui se mettaient en place selon ce qu’on ingérait. Dans mon cas, il faut savoir que je livrais une vraie bataille avec la nourriture. Je me sentais parfois complètement accro à certains aliments, j’étais malade, je prenais du poids… J’ai donc effectué des recherches sur Internet, regardé des émissions, rencontré des scientifi ques et autres experts en nutrition.
Vous êtes également réputée pour votre travail de céramiste et la vaisselle que vous créez en collaboration avec Serax. Est-ce pour vous un prolongement évident de votre passion pour les plaisirs et les arts de la table ?
J’ai découvert la céramique lors d’un voyage en Tunisie. Dans un port, une dame très âgée était en train de travailler la terre, tout en riant et en prenant un plaisir évident à faire ce qu’elle faisait. J’ai eu un flash. J’ai senti au fond de moi que j’avais envie de faire cela. De retour en Belgique, j’ai pris des cours, j’ai très vite acheté une table tournante, que j’avais installée dans la cuisine. Les premiers mois, c’est donc là que je m’y suis mise, et aussi dehors quand le temps le permettait. Entre-temps, on a construit un atelier dans le jardin. Quand je me lance dans quelque chose, je le fais tout de suite et à fond (rires). J’ai eu très vite envie de créer mes propres assiettes et plats pour présenter mes recettes.
Comment choisissez-vous vos collaborations, que ce soit avec Serax, le linge de la maison Clarysse ou les cosmétiques naturels belges Rain Pharma ?
Ce qui me guide, c’est la créativité ! Je développe moi-même mes recettes, je crée ma vaisselle, je gère aussi tout l’aspect visuel de mes livres et de mes réseaux sociaux. J’aime travailler avec ces marques car elles sont justement très créatives. Je reçois pas mal de propositions de marques qui veulent que je fasse leur promotion, mais je ne travaille pas comme cela. Quand je collabore avec une marque, c’est parce que j’ai envie de développer un produit nouveau ou d’apprendre quelque chose. Je bosse main dans la main avec leurs créateurs, qui vont m’aider, me guider…
Vous parliez de photos, est-ce que votre expérience dans le mannequinat vous sert aujourd’hui pour gérer votre image, sur les réseaux et dans vos publications ?
Elle me sert surtout pour les séances de photos faites pour illustrer les livres, pour juger de la composition, de la lumière, des couleurs… Les photos sont prises chez moi, avec moi. Je voulais des mises en situation réelles, j’aime ce qui fait du bien, ce qui est authentique, qui procure de l’émotion… On vit dans un monde où les apparences, le “fake” prennent trop de place. Je préfère l’authenticité dans tout ce que je fais, même si cela demande parfois énormément de travail !
On revient au fait que vous travaillezen effet énormément. Vous vous reposez parfois ?
Pas vraiment (rires). Je travaille actuellement sur mon prochain livre de recettes, qui devrait sortir (en néerlandais, NDLR) à la fin de l’été. J’ai aussi un projet de site Web et une émission sur la céramique. Je ne me repose pas, mais je ne me plains pas car tout ce que je fais me procure du plaisir. Par contre, c’est pour cela aussi que je me retire ici, à Lanzarote, pendant une partie de l’année. Je travaille sur mes projets d’ici car j’y suis bien concentrée et au calme. Et puis, il y a du soleil !
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