Pourquoi jardiner nous rend-il heureux ?

Et si vous vous lanciez dans le jardinage ? Cette activité à pratiquer en solo ou en famille présente de nombreux bénéfices pour notre santé. Réduction du stress, sentiment de satisfaction, les bonnes raisons ne manquent pas pour passer le cap. Et se faire du bien. 
 

Par Audrey Morard. Crédit photo : Priscilla Du Preez/Unsplash |

Jardiner : une source de plaisir 

« Le printemps annonce l’arrivée des beaux jours et le début de mon jardin. J’attends toujours cette période de l’année avec impatience. J’ai tout le temps la sensation de commencer quelque chose de nouveau. D’écrire une nouvelle page. Cet amour du jardinage vient de mon papa. Je l’ai aidé à partir de l’âge de 10 ans. Presque 40 ans plus tard, l’envie reste toujours la même ». Lucie est une passionnée de jardinage, une vraie. Depuis qu’elle est installée dans sa maison dans le sud de la France, chacun de ses printemps est consacré au jardin. Avec à chaque fois la même joie. Lucie n’est pas la seule à prendre soin de son jardin et à l'aimer. Selon une étude de l'Iliv, l'observatoire de la vie à la maison, le jardin rend le Belge plus heureux et moins stressé. Mieux, il renforce son bonheur d'être à la maison. Pour la majorité des interrogés, avoir un jardin est encore plus important que la décoration ou les meubles de la maison.   

Instaurer une connexion avec la nature 

Jardiner nous fait du bien car nous sommes plus près de la nature. Nous sommes aussi au contact de la terre. Nous la remuons, la pétrissons, la chérissons. Saviez-vous qu'il s'y cache une petite bactérie qui nous rendrait plus heureux ? Son nom ? La Mycobacterium vaccae. Chaque individu qui touche un morceau de terre est susceptible de l'attraper par inhalation. Lorsqu'elle est présente dans l'organisme, elle atteint l'intestin et agit de façon à être moins stressé et plus serein. 

En 2015, Marc Mennesier, journaliste et ingénieur agricole, expliquait dans les colonnes de la rubrique Santé du Figaro.fr : « Le contact avec les végétaux a toujours à voir avec la vie. Les accompagner au jour le jour rend optimiste. Grâce aux soins qu’on leur apporte, des fleurs éclosent, des fruits mûrissent. Quand je sème, je suis toujours émerveillé de voir, au bout de quelques jours, de minuscules plantules émerger de la terre nue : c'est comme une sorte d'enfantement ! Bien sûr, il y a des déceptions, tout ne marche pas toujours comme on le voudrait : on encaisse de la grêle, une attaque parasitaire… ».

Pour Lucie, ce contact avec la nature est également essentiel : « Il n’y a rien de mieux que de voir pousser ses propres légumes et de les savourer. On en tire une grande satisfaction, avec la sensation d’avoir été à l’écoute de la nature, d’avoir respecter son rythme et ses besoins. Avec le réchauffement climatique et la crise sanitaire, je suis encore plus attentive à cela. Ce n’est pas à la nature de s’adapter à nous, mais l’inverse ! ».

Diminuer notre anxiété grâce au jardinage 

Pour retrouver un peu de calme et de sérénité, il y a la méditation, le sport… et le jardinage ! Si vous êtes de nature stressée, cette activité se révèle être un précieux allié. Selon une étude britannique menée par trois chercheurs des universités de Westminster et d’Essex et publiée dans le Journal of Public Health, « travailler un petit lopin de terre, ne serait-ce qu’une demi-heure par semaine, améliorerait l’estime de soi, calmerait l’anxiété, nous rendrait moins irritable et diminuerait le risque de dépression ». Les scientifiques ont tiré leurs conclusions après avoir soumis un questionnaire sur l’humeur à 136 individus détenant une parcelle de jardin et à 133 autres personnes qui ne pratiquent pas le jardinage. Les réponses des jardiniers étaient beaucoup plus positives avec une meilleure estime de soi.  

En s’appuyant sur les résultats d’une étude néerlandaise, Normand Voyer, professeur de chimie à l’université de Laval au Canada, expliquait au média Ici Radio Canada : « Jardiner, c'est excellent pour diminuer le stress et l'anxiété. Les chercheurs ont démontré que jardiner avait un impact substantiel pour faire diminuer le taux de cortisol dans le corps, le cortisol étant l'hormone de stress. » Alors n’hésitons plus, lançons-nous et « cultivons notre jardin » comme l’écrivait Voltaire dans Candide en 1759. 

Ne manquez plus aucune actualité lifestyle sur sosoir.lesoir.be et abonnez-vous dès maintenant à nos newsletters thématiques en cliquant ici