5 restos belges à absolument tester selon le New York Times

"Brooklyn ou Bruxelles ?", c'est la question que se pose le New York Times après une virée culinaire visiblement éclairante dans la capitale. Le célèbre quotidien américain épingle même cinq restaurants "audacieux" où se rendre selon lui. 

Par Camille Vernin, Photo : D.R. |

Imaginez. Vous venez fraîchement d'ouvrir votre restaurant bruxellois, et votre adresse atterrit soudain dans le quotidien new-yorkais le plus célèbre du monde. C'est la bonne surprise qu'ont pu vivre cinq adresses de la capitale ce lundi 18 mars. Dans un article intitulé "Belgique ou Brooklyn ? 5 nouvelles adresses audacieuses à Bruxelles", le New York Times consacre (enfin) notre capitale.

Si la réputation belge est l'une des meilleures à l'étranger, notre pays a longtemps traîné un portrait de ville provinciale, voire carrément du voisin un peu gauche de la France. Une image si longtemps véhiculée, que les grandes métropoles européennes et mondiales semblent d'autant plus étonnées du changement de décor ces dernières années. 

Manger dans des bulles à la belle étoile en Belgique :

Une Bruxelles "audacieuse et lumineuse" 

Le NY Times écrit ainsi : "Bruxelles est peut-être la capitale de l'Europe, mais elle ressemble davantage à Brooklyn ou à Marseille sur le plan gastronomique. Décontractée, créative et multiculturelle, c'est une ville où le bulgogi et le magret de canard sont tout aussi à l'aise l'un que l'autre, même dans le même plat". Le média américain estime que l'on est passé du "royaume des restos français étouffants et remplis de diplomates en costume de flanelle grise", en ville "audacieuse et lumineuse". Il semblerait que The Grey Lady n'ait plus fait un tour à Bruxelles depuis un moment....

On ne peut néanmoins pas tout à fait donner tort au quotidien américain. Bruxelles n'a jamais été aussi intrépide sur le plan culinaire. Exit les vieilles adresses folkloriques de l'Îlot Sacré et place à des concepts nouveaux comme le Manneken Pis Café, Cheval Marin ou la Brasserie Surréaliste. Dans la même veine trendy, on a récemment vu l'ouverture l'hôtel The Hoxton avec son rooftop mexicain Tope et son concept de restaurant péruvien Cantina Valentina ou encore l'inauguration du 58, le plus grand rooftop panoramique d'Europe (rien que ça). On ne citera même pas le nouveau projet pharaonique du Mix, ou le nouveau food market Fox. Oui, les lignes bougent, à tel point qu'on parle désormais de nous jusqu'à New York. 

5 adresses dans le viseur 

La raison de cette renaissance selon les journalistes d'Outre-Atlantique ? "Nos jeunes chefs aux idées iconoclastes sur la saveur et la durabilité" qui "transforment les bistrots et cafés démodés de la ville avec des épices venues de Corée, d'Amérique latine et du Maroc". En même temps, ils tirent le meilleur parti des produits locaux comme le chou, les carottes, les endives et, bien sûr, les choux de Bruxelles. Le New York Times dirige les spotlight sur cinq adresses en particulier. 

D'abord à Saint-Gilles avec Anju, le dernier-né du chef San Degeimbre. Ce "nouveau favori local qui explore ses racines" propose "une cuisine réconfortante et copieuse", comme ses "tentacules de pieuvre sautées (...) impressionnantes". Le journal cite le samgyetang et le bulgogi de magret de canard comme "éléments de haute cuisine". Il cite ensuite Aster, "un bon exemple de la façon dont Bruxelles s'est débarrassée du décor bourgeois et douillet". Il vante la créativité de cette ancienne pizzeria et de son chef, Túbo Logier.

Puis direction le quartier Dansaert, chez Kline et son "accueil aussi amical que désarmant" avec des "plats succulents". Sont cités les coquilles Saint-Jacques de la mer du Nord avec une émulsion de carottes, du safran belge et des champignons rôtis avec de la salsa verde. Le New York Times plante bien le décor : "Des étagères métalliques garnies de verres et de bouteilles de vins et de liqueurs longent un mur, et à l'extrême gauche, une personne portant un T-shirt blanc et une casquette de baseball noire étudie des bouts de papier affichés sur une colonne".

Quatrième adresse à ne pas louper : Nyyó, "un restaurant minimaliste aux murs couleur cacao et aux suspensions en rotin". Le média américain s'exalte notamment de sa cuisine hybride entre Belgique, Vietnam et États-Unis. "Les Belges adorent le steak tartare - ils l'appellent filet américain - ce qui explique probablement la popularité du bœuf tai chanh servi ici, à la différence que cette variante du plat est assaisonnée d'une vinaigrette aux agrumes, de coriandre vietnamienne, de cacahuètes écrasées et d'un jaune d'œuf de caille".

Dernier cité ? Klok. "M. Ladeyn est un locavore si fervent qu'il a banni le café (la chicorée est servie à la place), l'huile d'olive, les citrons, le chocolat, la vanille et presque tous les autres ingrédients qui ne sont pas produits en Belgique ou dans le nord de la France". Sont vantés l'esprit décontracté, le régionalisme des plats, mais aussi les nombreuses options végé. "Bien que de nombreux plats ressemblent à une nourriture médiévale et copieuse telle que représentée sur les tables paysannes des tableaux de Bruegel, leur calme mondain est une parfaite expression de la façon dont Bruxelles aime manger aujourd'hui", conclut le New York Times.  

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