Si vous avez fait le tour des bons restos italiens à Bruxelles, on parie que vous êtes passé à côté de celui-ci. Il y a deux raisons à cela. L'adresse est nichée au sein du club privé The Merode et elle nécessite aussi un certain budget. Mais ne quittez pas l'article tout de suite, car le restaurant est non seulement ouvert à tout le monde, mais il n'est finalement pas hors de prix pour ce type d'adresse. On change simplement de la trattoria typique de quartier.
Ici, ambiance feutrée, matériaux nobles, meubles chics et atmosphère de salon. Pourtant, sous ses grands airs, Ciao réussit à ne pas en faire trop. Il y a des familles venues fêter un anniversaire, un jeune couple lové dans un coin, et une bande de copines qui rigolent dans le fond. Alors oui, il y a des moulures au plafond, des couverts en argent sur la table et un personnel particulièrement professionnel, mais n'a-t-on pas que le bien qu'on se fait ?
La recette des Bucatini all'amatriciana de Filippo La Vecchia :
Honneur à la Toscane et au Piémont
Si l'on vous parle de cette adresse, c'est parce qu'elle vient de rouvrir transfigurée tout récemment. Après de gros travaux de rénovation intérieure, le restaurant gastronomique s'offre un nouveau lifting. Derrière l'adresse, on retrouve un jeune chef toscan, Leonardo Iacometti, qui a déjà travaillé dans plusieurs établissements étoilés. À ses côtés, on retrouve la sommelière Sonia Capriolo, une passionnée originaire du Piémont qui a grandi parmi les vignes de son grand-père. Cette rencontre donne une carte des vins qui met à l'honneur les vignobles des différentes régions du pays, allant des grandes maisons traditionnelles aux jeunes vignerons. Une découverte des mille possibilités italiennes que l'on retrouve dans l'assiette.
Le chef nous invite chez lui, pour une échappée belle dans la Botte avec un accent tout particulier sur la Toscane et le Piémont forcément. Au menu ? Réinterprétation des grands classiques de la gastronomie transalpine, élaborés à partir d'ingrédients locaux et de saison ou importés de régions italiennes spécialisées auprès de petits producteurs locaux avec lesquels le chef collabore.
Au menu ?
Entre tradition, modernité et influences internationales, le chef propose en entrée de revisiter le traditionnel gaspacho en le mixant avec un carpaccio de filet de bar saupoudré de feuilles de menthe. Summum de la fraîcheur, alors que l'on tente en parallèle de ne pas vider leur focaccia maison, servi sur le côté avec un beurre au paprika et une huile d'olive des Pouilles à tomber par terre. On arrose le tout avec un vin blanc doux 100% sicilien, le Chardonnay "Laudàri".
Place ensuite aux cultissimes linguine alle vongole, plutôt réussies. Puis à un dolce qui risque de faire changer d'avis celles et ceux qui prétendent "ne pas être très desserts" : une Torta delle Rose. Un gâteau typique de la cuisine de Mantoue et de Brescia et qui se présente sous la forme d'une brioche en forme de roses et qu'on partage à deux. Elle arrive toute chaude à table, il n'y a plus qu'à faire fondre sa quenelle de glace vanille dessus et d'expérimenter l'extase.
À la carte, on retrouve aussi une Piadina Romagnola, inspirée de la cuisine de rue italienne ou un Tonno Rosso, fusion audacieuse entre la culture italienne et japonaise. Les Tortellini emmènent les convives dans les régions de Toscane et d'Émilie-Romagne. Il y a aussi les gnocchis au cacciucco (un hommage aux traditions familiales) ou la Parmigiana revisitée. Bref, c'est de la gastronomie décontractée, avec une cuisine, une déco et un service méticuleux, mais à des prix globalement accessibles. Comptez 17€ la burrata et 20€ le vitello tonnato en entrées. Les plats de pâtes oscillent entre 25 et 28€, les viandes et poissons autour d'une trentaine d'euros et 10€ pour les desserts.
Infos :
Où ? Pl. Poelaert 6, 1000 Bruxelles
Quand ? Du lundi au vendredi de 12h à 22h
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