Si la crise sanitaire semble s’améliorer, le monde de la mode n’en sera pas ressorti indemne : défilés annulés, baisse des ventes, retard de collection… La fast-fashion et la Haute Couture auront dû faire avec.
Pour autant, après que la tempête soit passée, les grandes maisons semblent avoir repris du poil de la bête : Chanel proposait sa collection Croisière lors d’un défilé exceptionnel présenté en ligne, Gucci ne cessait de renouveler son amour de la planète et la Fashion Week de Londres avait trouvé une parade au virus en présentant tous les défilés prévus dans une édition 100% digitale.
La mode n’a cessé de se renouveler pour faire face aux épreuves et semble être ressortie grandie et plus forte de tout ça.
Mais face aux innovations technologiques et digitales que certaines maisons adoptent, d’autres préfèrent continuer et perdurer la tradition des défilés exclusifs avec invités et tapis rouge. Bonne ou mauvaise idée ?
Des défilés physiques
Parmi les grands noms qui ont souhaité maintenir leurs défilés prévus bien avant le début de la crise sanitaire, on retrouve notamment Dior, Fendy et Burberry. Et si le public est mitigé, partagé entre sa joie de redécouvrir des défilés et les craintes que le rassemblement de personnes peuvent engendrer aujourd’hui, la question de l’organisation se pose.
Car comment continuer à organiser des défilés face à un contexte incertain ? Et bien les grandes maisons ont trouvé la solution : tout sera organisé à huis clos ou en petit comité.
Ainsi, la directrice artistique des collections féminines chez Dior, Maria Grazia Chiuri, a annoncé maintenir le défilé de la collection Croisière de la marque le 22 juillet prochain à Lecce en Italie. Cependant, pour éliminer tout problème, le défilé se déroulera à huis clos, « sans invités et avec toutes les mesure de sécurité en vigueur en Italie seront respectées » a-t-elle expliqué. Une décision qui surprend, surtout après le format digital adopté par Chanel et qui a eu un grand succès.
De la même façon, les décisions de Fendy et Burberry de maintenir leur programme de Fashion Week étonne, quand on sait que Gucci et Saint Laurent ont fait le choix de se retirer de cet événement pour laisser libre court à leur créativité.
Fendy a justifié son choix de se maintenir en expliquant que la maison ouvrira bien la Fashion Week de Milan avec un événement physique qui sera accompagné « d’une composante numérique dont le format est en cours de définition ». En plus de cela, le nombre d’invité sera limité.
Enfin, Burberry a annoncé officiellement son programme pour la Fashion Week de septembre : un défilé en plein air que le public visualisera derrière son écran, le 17 septembre. Un choix qui s’accorde avec la volonté de changement de la maison : « Plus que jamais, nous devons réinventer, changer. »
Ainsi, toutes les solutions sont étudiées, pour permettre aux grands noms de la mode de s’accorder à l’ère digitale qu’impose le contexte sans pour autant dénaturer l’identité des défilés. Une mouvance bientôt suivie par d’autres ? Dans l’incertitude du contexte, rien n’est moins sûr.
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