La collaboration Louis Vuitton et Nigo, la plus hype de la saison

Quand Virgil Abloh, designer star et le designer japonais Nigo s’associent le temps d’une capsule Louis Vuitton, plus que la réunion de deux surdoués, c’est à ne pas manquer.

Par Marie Honnay, photos ©Louis Vuitton |

Si vous ne vous intéressez pas vraiment à la mode, il est possible que leurs noms ne vous disent rien. Pourtant, ces deux hommes - qui font partie du clan très fermé de ceux qui comptent dans le fashion world - ont le pouvoir de rendre tout ce qu’ils touchent archibranché. Et donc archidésirable. 
Virgil Abloh est architecte de formation, DJ et ancien directeur artistique de Kanye West, l’homme est plutôt un cérébral, du genre à s’essayer à toutes les disciplines (création de mobilier, design textile…).

Pour bien comprendre son importance dans le paysage de la mode actuelle, il suffit d’observer le succès d’Off-White : une marque streetwear de luxe, dont chaque nouveau lancement crée des émeutes en boutiques et sur la toile. Alors, quand les dirigeants de LVMH lui ont confié les rênes de la ligne masculine de Louis Vuitton, il était évident qu’il allait la secouer. Avec intelligence, évidemment. Son arme secrète : une intellectualisation du streetwear qui s’inscrit dans son idée de la mode, un genre de plus en plus perméable, jamais très éloigné d’autres disciplines comme l’art, la musique ou… les maths.

Un air de dandy 

Avec Abloh, tout est donc toujours cérébral et intellectualisé. Le nom de la capsule qu’il signe cette saison avec son ami de longue, le designer japonais Nigo, fondateur du label Human Made, en atteste. Sous l’impulsion des deux hommes, Louis Vuitton s’envisage au carré. Une manière pour ces modeux d’affirmer que deux idées, voire plus, peuvent coexister dans un même concept. 

En fait, ce qu’Abloh et Nigo veulent nous dire, c’est qu’on peut tout à fait être architendance sans pour autant tourner le dos aux fondamentaux et à l’histoire d’une marque comme Louis Vuitton. La preuve avec cette capsule ancrée dans l’ADN du malletier français, mais teintée d’autres influences, dont celles du mod, un mouvement né à Londres dans les années 50 dont l’esthétique très typée (garçons aux cheveux plaqués et vêtus de costumes : du genre rebelles, mais propres sur eux, tout de même) a fortement influencé l’histoire de la mode masculine. 

Nigo a apporté aussi quelques éléments de son propre univers, dont un clin d’œil au mont Fuji savamment mixé au logo LV. 

Pollinisation croisée

La force de ces deux créatifs, c’est évidemment leur CV. Si Virgil Abloh est un néo-intello, biberonné au star-system, Nigo (un nom d’emprunt qui fait référence aux chiffres 2 et 5 : « ni » et « go », en japonais) - qui est aussi DJ - a collaboré avec des géants du sportswear comme Adidas, mais aussi avec Pharell Williams pour la création de deux lignes de vêtements. Des références qui expliquent qu’une institution comme Louis Vuitton leur ait donné carte blanche pour revisiter les codes maison en les mixant aux leurs. 

Plutôt que de parler de streetwear, Virgil Abloh préfère toutefois définir autrement l’univers de son ami en ces termes: « Nigo est une figure culte. Il a créé son style dix ans avant tout le monde, avant que la fusion du luxe et de la rue devienne un concept à part entière ». Les fondamentaux de la mode masculine d’aujourd’hui sont précisément un concept hybride pensé par des créatifs pas forcément issus d’écoles de mode, mais, comme le souligne Abloh, avides de culture et de subculture.

LV2 Collection.louisvuitton.com

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