Pourquoi les femmes sont-elles plus inquiètes que les hommes?

La pandémie a chamboulé nos vies de bien des manières, et l'une des plus préoccupantes est son impact sur la santé mentale, en particulier chez les femmes. Les recherches récentes mettent en évidence une inquiétante détérioration du bien-être psychologique des femmes, tant au travail que dans leur vie personnelle. Cet écart d'inquiétude qui se creuse entre elles et les hommes est désigné sous le terme de « worry gap ».
 

 

par chaimaa el amine photos : pexels |

Selon les résultats du dernier Baromètre Malakoff Humanis, qui a examiné la question de la santé mentale au travail en tenant compte du genre, 44 % des femmes salariées font état d'une détérioration de leur santé mentale, comparé à seulement 32 % des hommes. Ces chiffres révèlent une détérioration par rapport à 2022, où le pourcentage était de 40 %. Les femmes semblent être plus touchées par le stress et l'anxiété, ce qui a un impact négatif sur leur bien-être psychologique. En effet, 55 % d'entre elles signalent souffrir de troubles psychologiques, tandis que le chiffre correspondant pour les hommes est de 45 %. 

Cette détérioration de la santé mentale des femmes est le reflet de plusieurs facteurs. La charge mentale, résultant des multiples responsabilités familiales et professionnelles, ainsi que des attentes sociales liées aux rôles maternels, pèse lourdement sur les épaules des femmes. Cette charge invisible crée un cercle vicieux, où les femmes se retrouvent fréquemment à anticiper, que ce soit au travail ou à la maison. Chez nous, en juin 2023, une étude belge a révélé que les jeunes femmes âgées de 18 à 29 ans sont plus susceptibles de présenter des signes de troubles anxieux (25 %) que les jeunes hommes (16 %).

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Afin de rompre ce cercle vicieux et favoriser une amélioration de la santé mentale, voici quelques précieux conseils souvent donnés par les professionnels du bien-être mental

Priorisez l'équilibre : Apprenez à dire non lorsque cela est nécessaire, déléguez des tâches, et accordez-vous du temps pour vous-même. Prendre soin de votre propre bien-être est une priorité.

Communiquez ouvertement : Ne gardez pas vos inquiétudes pour vous. Parlez de vos préoccupations à vos proches, collègues ou amis. Ils peuvent offrir un soutien précieux et des perspectives différentes.

Apprenez à définir des limites : Établissez des limites claires au travail et à la maison. Assurez-vous que votre charge de travail est gérable et que les responsabilités sont équitablement réparties. 

Accordez-vous du temps : On ne le redira jamais assez, mais prenez régulièrement du temps pour vous déconnecter, vous détendre et vous ressourcer. Que ce soit à travers la méditation, la lecture, la pratique d'un hobby ou simplement en vous adonnant à des activités qui vous plaisent, ces moments sont essentiels pour réduire le stress et l’anxiété.

Demandez de l'aide: Quand c'est trop lourd, ne vous laissez pas déborder et demandez simplement de l'aide, que ce soit à vos proches ou même à un professionnel de la santé mentale. Cela paraît simple mais c'est trop souvent quelque chose que l'on reporte. Or cette démarche de demander de l'aide et d'accepter que l'on n'y arrive pas est le début de la solution.

 
Cependant, il est important de considérer avec précaution les résultats de ces études. Il est souvent plus difficile pour les hommes d'exprimer ouvertement leur anxiété, en particulier lorsqu'il s'agit de leur santé mentale. Briser le « worry gap » est un processus collectif, et il est judicieux de mettre en œuvre des changements positifs pour briser ce cycle.

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