Pourquoi ne faut-il pas se retenir d’éternuer ?

Bien que bruyant, l’éternuement est un mécanisme naturel de défense. Si certains seraient tentés de rester discrets en se bouchant le nez, ce réflexe pourrait s’avérer dangereux pour la santé. 

Margaux Dubrulle, photo : pexels |

Votre nez vous irrite alors que vous êtes en pleine réunion ? Se frotter le nez n’y change rien. Vous sentez monter cet éternuement. Alors il vaudrait mieux le laisser sortir, même si le bruit vous fera sûrement vous faire remarquer. L’éternuement est un réflexe naturel essentiel au bon fonctionnement de notre corps. Le contrecarrer en se bouchant le nez et en fermant la bouche apparaît même comme dangereux pour notre santé. 

Une défense naturelle

En éternuant, notre corps expulse des impuretés qui sont arrivées dans notre nez. Un mécanisme efficace et naturel pour leur éviter d’atteindre nos sinus ou encore nos poumons. Lorsque l'on a un rhume, notre corps évacue aussi de cette façon du mucus, qui aurait été un tapis idéal pour bactéries et virus divers. Mais retenir un éternuement peut avoir des conséquences plus graves que priver le corps d’un bouclier naturel. 

En vidéo, la méthode pour éviter les rhumes : 

Quand on éternue, on expulse de l’air par les narines et la bouche. Si on obstrue ces deux portes de sortie, alors l’air se retrouve coincé à l’extérieur. La pression augmente alors brutalement, pouvant entraîner de nombreux dommages. Jean-Michel Klein,  vice-président du Syndicat national des médecins spécialisés en oto-rhino-laryngologie (Snorl) interrogé par Ouest-France précise : « Retenir son éternuement peut aussi avoir des conséquences sur l’orbite d’un patient et provoquer des œdèmes de l’œil, mais également provoquer des maux de tête violents, des saignements de nez et même des syndromes méningés… »

Des dégâts plus graves

Ce mauvais réflexe peut aussi provoquer des déchirures des tympans dues à l’hyperpression subite de l’air dans les oreilles. Certaines déchirures peuvent même se retrouver au niveau de la gorge. Cela a été le cas pour un Anglais de 34 ans qui avait retenu un éternuement, comme le relate une étude parue dans le BMJ Case Reports en 2018. 

Plus rarement, se boucher le nez pour bloquer un éternuement peut même aller jusqu’à des problèmes pulmonaires, voire une rupture d’anévrisme. Le diaphragme, l’un des muscles principaux de la respiration, peut également être endommagé. 

Alors la prochaine fois qu’un éternuement titille vos narines, laissez-le sortir, et bruyamment s’il faut. Sans oublier, bien sûr, de couvrir votre nez et votre bouche de votre coude, vos mains ou un mouchoir, et de vous laver les mains ensuite. En effet, un éternuement peut propulser de l’air jusqu’à 50 km/h, et propager des virus jusqu’à 9 mètres s’ils ne sont pas arrêtés. 
 

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