Comment aménager son appartement quand on vit dans le centre ?

Brice Wittmann est le petit dernier de la famille à avoir rejoint la tête de la Maison De Greef, la bijouterie bruxelloise installée à deux pas de la Grand Place. C’est probablement une des raisons pour lesquelles, avec sa femme Océane et son fils Lou (3 ans), il a décidé de s’installer en plein centre-ville, à deux pas de la rue de Laeken et du Théâtre Flamand.

PAR INGRID VANLANGHENDONCK. PHOTOS MIREILLE ROOBAERT. |

Il y a trois ans, alors que Lou était encore bébé, ils ont investi ce grand loft. Les volumes étaient alors déjà aménagés, et le couple y a juste installé une cuisine, la salle de bains, parachevé toutes les finitions, et bien entendu, l’a décoré à son goût. La mezzanine était donc déjà là, mais de nombreux travaux de ferronnerie ont été effectués pour facilier la circulation de la lumière. Et pour optimiser l’espace, de grandes portes en bois coulissantes cloisonnent le tout. Un vrai cocon lumineux ! 

"J’ai toujours vécu en ville, autrefois plus près de la place Sainte Catherine, puis quelques années à Berchem- Sainte-Agathe avec mes parents. Mais dès que j’ai pu, je suis revenu ici. J’ai été intrigué par cette partie de la ville. Ici, dans le quartier de l’Alhambra, on trouvait au siècle passé tous les métiers des brasseurs, qui travaillaient en soutien des brasseries installées le long du canal. Notre immeuble est une ancienne tonnellerie de 1880. Nous sommes passionnés de cet esprit industriel et urbain à la fois. Nous sommes ancrés dans ce quartier, je n’envisage pas de quitter le centre. J’aime ce sentiment d’être au milieu de tout, le bruit, la proximité de tous les commerces... la faune de la ville. Et puis ma femme est parisienne, pour elle Bruxelles est un village (il rit)."

"Cette vie a de nombreux avantages : on n’a pas d’auto, on fait tout à pieds, on va travailler en marchant, c’est un luxe. Je pense même que nous ne sommes pas des cas isolés. Aujourd’hui les gens réinvestissent le centre-ville, ils comprennent l’avantage de vivre au cœur de l’activité urbaine. C’est un écosystème un peu particulier mais paradoxalement malgré la prostitution et les bizarreries de la faune du centre, on s’y sent en sécurité. Je suis peut-être un utopiste mais je pense vivre en ville est une chance, et que de plus en plus de gens en prennent conscience."

"L’apparence générale de la pièce de vie est un peu hétéroclite, nous avons dû trouver le juste équilibre entre mon envie de jouer la carte industrielle (je voulais un mur de brique apparente) et son envie à elle de mettre des pigments et de la vie. Sachant que je suis tout à fait daltonien, je lui ai laissé carte blanche pour le choix de la couleur (rires)."

"La grande table n’est pas uniquement une table pour manger, c’est une table multifonctions, elle nous sert à tout : manger, travailler, jouer. Certains soirs, nous avons même dansé dessus. Nous l’avons faite réaliser sur-mesure à l’Atelier en Ville, les fauteuils aussi. Mais je sais que depuis, ils ne font plus les fauteuils. Cela a été une aventure, nous avons eu six mois d’attente !"

"Mais j’ai eu ce que je voulais, des chaises inspirées des baquets automobiles, que nous avons décliné en trois teintes de cuir et trois dessins différents. Elles sont confortables, ce qui est vital, car on passe beaucoup de temps à table."

"La cuisine est tout à fait ouverte. Aujourd’hui le petit a trois ans, il aime grimper sur un tabouret et cuisiner avec nous. Ces moments ensemble, c’est important. Puis nous avions envie de voir nos convives, pas d’être coupés des amis ou de la famille quand on cuisine... Au final, ce grand bar, c’est aussi le “pôle apéro”, un endroit d’échange et de partage."

"Dans l’entrée, vous passez sous la grille de la mezzanine. La bibliothèque a été réalisée sur-mesure par l’atelier Recycl’art dans les Marolles. Je voulais une structure légère, fine, qui offre différents niveaux pour créer un beau volume. Je suis féru de BD, et ces livres, dans une bibliothèque, ça forme de larges blocs. Je voulais alléger cela."

"La chambre de Lou, 3 ans, avec sa maison comme un baldaquin ludique, achetée sur le site smallable.com, qui propose de chouettes objets et vêtements pour les enfants. Quand il a été trop grand pour le lit à barreaux, nous avons pensé que le matelas au sol était pratique."

"Pour le papier peint, on voulait casser le côté trop enfantin de la déco, tout en apportant quand même une touche de voyage et d’exotisme. Il ne s’en lassera pas."

"La terrasse est un espace hyper calme, malgré la proximité de boulevards, car notre rue est fermée et franchement silencieuse. Dès qu’il fait beau, on est à l’abri du vent et des vis-à-vis. Face au grand mur de briques rouges, cela accentue l’esprit urbain. C’est un espace assez intime et, le soir, on illumine la façade à partir du sol. Ça agrandit l’espace intérieur et donne une belle ambiance."

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