Michelin 2024 : Ce restaurant bruxellois décroche enfin sa première étoile

La course aux étoiles est un grand jour dans la vie des chefs. Pour Christophe Hardiquest, le chef actuel de chez Menssa et l’ancien chef du restaurant doublement étoilé BonBon, c’est presque comme un jeu d’enfant : un an après l'ouverture de son nouveau restaurant, il vient de retrouver son étoile. 
 

Par ANissa Hezzaz. Photos : Menssa. |

Tandis que pour certains établissements, il faut parfois des années avant d’attirer l’attention du célèbre guide rouge, pour d’autres, c’est une évidence. Menssa, dont nous vous parlions déjà en avant-première ici, fait partie de ces restaurants fraîchement débarqué dans le paysage gastronomique bruxellois qui était prédisposé à ce scénario. Un an après son ouverture seulement, le restaurant du chef Christophe Hardiquest situé à Woluwé-Saint-Pierre vient en effet de décrocher sa première étoile. Une récompense très attendue dans le monde de la gastronomie qui n’a tellement rien de surprenant que ça en est presque décevant. Car, oui, avec un chef renommé à sa tête comme Hardiquest, on ne pouvait s’attendre qu’à ça, la seule question était plutôt de savoir quand est-ce que cela allait arriver. 

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Un étoilé à Bruxelles

Parmi les 9 nouveaux étoilés belges, Menssa est le seul établissement situé à Bruxelles à obtenir une étoile, et c’est là la vraie fierté du chef et de son équipe. En novembre dernier, Menssa obtenait la 37 ème place du top 100 des meilleures restaurants de légumes du monde d’après le guide culinaire We’re Smart. Il y recevait la distinction la plus haute du classement du guide We’re Smart en obtenant 5 radis. Christophe Hardiquest, fait partie de ces chefs qui n’ont pas attendu que le végétarisme soit à la mode pour mettre à l’honneur le végétal dans leur assiette. “ Le chef de demain, c’est un cuisinier paysan qui envisage aussi l’aspect écologique de sa cuisine", nous disait-il y a encore quelques mois.

Pour en arriver là, Christophe Hardiquest n’a pourtant pas eu peur de prendre des risques. Alors que son établissement BonBon vivait ses meilleurs jours, le chef avait alors décidé de le fermer définitivement, renonçant ainsi à ses deux étoiles. Un changement radical, mais qui a su porter ses fruits : "J'ai fait une introspection, il faut du changement pour évoluer. J'ai eu besoin de ce changement", explique-t-il. Hardiquest a bel et bien saisi l’importance de valoriser les produits quels qu'ils soient : “Le vrai luxe aujourd’hui, ce n’est plus forcément de manger du caviar à la cuillère. Pour moi, le luxe, c’est parfois simplement de manger une bonne salade avec des gens que j’aime”. Et c’est sans aucun doute son approche visionnaire de la gastronomie qui lui vaut encore aujourd'hui cette étoile, bien méritée ! 

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