Voici les restaurants où il fallait absolument s'attabler en 2023

Entre coups de foudre et coups de fourchette, il n'y a que quelques lettres. Pour marquer la fin de 2023, voici le top 5 des adresses qui nous ont le plus séduits au cours de l'année écoulée. 

Par Camille Vernin, Photo : D.R. |

1. Kamoun

Depuis son ouverture en février 2023, Kamoun s'est rapidement imposé comme le restaurant le plus tendance et populaire de la capitale. On a rarement vu une adresse faire à ce point l'unanimité. Preuve de son succès, l'endroit ne désemplit pas. Pour réserver, il faut s'y prendre tôt, très tôt. Ici, on déguste le meilleur de la street-food du Moyen-Orient. Les plats ne sont pas servis sur des assiettes, mais directement envoyés sur des morceaux de papier façon fish and chips. L'atmosphère est à la fois sexy et décontractée : bancs en béton lissé, murs couleur crème, jungle de plantes vertes, grand abats jours en rotin et bar en briques aux teintes aubergine pour la touche qui claque. 

On opte soit pour le menu à 50€ par personne pour se laisser surprendre, soit on fait son choix directement à la carte. À prendre absolument : le baba ganush sur table. Une aubergine parfaitement fumée, avec tahini et grenade dont on ne fait qu'une bouchée. On goûte aussi au chou-fleur rôti à la cardamome, beurre clarifié, tahini, pili-pili doux et cumin. Le petit coup de coeur ? Leur kefta sodjok, des petits "steaks" mauves de chair à saucisse cuits au feu de bois, servis avec une ratatouille de légumes grillés, des mangues et des oranges grillées. 

Où ? 29 rue de la Levure, 1050 Ixelles

Quand ? Du lundi au samedi de 18h30 à 23h. Brunch le week-end de 10h à 16h.

kamoun.be

2. Anju

C'est l'autre bonne surprise de cette année 2023. Le restaurant "casual" coréen a discrètement posé ses valises à Saint-Gilles un peu avant l'été. En quelques mois à peine, elle s'est rapidement inscrite comme l'adresse de référence pour manger une vraie cuisine coréenne et sortir des clichés, exit les traditionnels bibimbap et kimchi. Ici, on mange comme à Séoul mais dans une version remixée, modernisée, et réalisée à base de produits locaux. 

D’un côté, on retrouve les plats à partager « simples » (entre 7 et 15€), de l’autre les plats servis avec des banchan (entre 17 et 25€). C’est quoi ? Des plats servis dans des petits contenants placés au centre de la table (kimchi rouge, épinards, feuilles de sésame, sauce ssamjang, jangajji soit des légumes croquants non fermentés et riz noir). Côté plats simples, on se rue sur le yukhoe (tartare de boeuf coréen), le poulpe sauté épicé, le hoe (poisson cru avec sauce aux algues et aux cacahuètes). On goûte aussi aux surprenants pajeon (des pancakes coréens à base de légumes de saison et de kimchi) et on ne loupe pas le must, le porc laqué avec une sauce bbq coréenne. La carte évolue bien sûr constamment. 

Où ? Rue de la Source 73, 1060 Saint-Gilles

Quand ? Du mardi au samedi. 

www.anju.be

3. Pénar

Autre style, autre coup de coeur. Un nouveau bar à vin place Brugmann ? Ça semble si surfait, et pourtant. Derrière son nom conciliant, Pénar réussit à tirer son épingle du jeu grâce à un savant mélange entre esprit bar à vins et menu digne d'un gastro. L'idée est simple : des tables et des chaises hautes en bois, un goût pour les matières et les formes brutes, et des petits bouquets de fleurs sauvages déposés éparses. On se sent bien. La carte met à l'honneur une sélection pointue de vins naturels et biodynamiques, des "vins vivants" comme on les appelle. Mais chez Pénar, les plats d'une simplicité élaborée éclipseraient presque le pinar tant on mange bien. Derrière les fourneaux, on retrouve le trio de chefs : Paul Ravet, Clara Freitas et Mathieu Denis. Deux options en soirée. Un menu dégustation 4 services (55€) avec accord mets vins (32€) ou choix à la carte (17€ l'entrée, 27€ le plat, 11€ le dessert).

Les recettes sont élaborées à base d'ingrédients simples et de qualité, les assiettes sont ultra lisibles, pas de chichis. La seule complexité qui s'invite est sur la langue. Une tomate aux crevettes ou une assiette de poulpe aux croquettes de pommes de terre se transforment en expériences gustatives. Et que dire du sandre, cresson et amandes fumées accompagnés d'un excellentissime coeur d'artichaut fondant dont il est juste impossible de se repaître. Comme quoi, simplicité et recherche ne sont jamais oxymoriques quand on possède le talent de les fédérer avec finesse. Bonne nouvelle, ils acceptent les réservations.

Où ? Place Georges Brugmann 18, 1050 Ixelles

Quand ? Du lundi au samedi de 11h à 23h 

pepin.be

4. Nyyo

Dans les anciens locaux de Habibi (paix à son âme), s'est fraîchement installé un restaurant beau comme un magazine déco, avec quelques alcôves où manger en tête-à-tête et un bar où l'on s'est attablé avec curiosité. Au menu ? Les recettes traditionnelles vietnamiennes modernisées et présentées sous forme de plats à partager. Le tout accompagné par une carte de vins natures. Dès les premières bouchées, on ne dit rien mais on grogne de plaisir en se lançant des regards qui veulent dire Oufti, on est sur un truc, là. 

Arrivent les okras (10 €), enroulés dans du lard et assaisonnés avec de l’huile au piment et à la citronnelle et une sauce poisson. Oufti numéro deux. Le pâté maison (11 €) à base de foies de volaille, est servi avec de grandes tranches de pain grillé et des pickles de légumes. Oufti again. Le pâté Kho (16 €) soit du porc effiloché aux champignons dans une pâte feuilletée, servi avec un jus de viande à se damner. Le banh mi burger (16 €) finit de nous achever avec son petit pain toast au sésame, sa viande ultrajuteuse, son pâté, sa mayo à l’ail et au piment...

Où ? 38 rue du Bailli, 1050 Bruxelles.

Quand ? Ouvert midi et soir du mardi au samedi.  

nyyorestaurant.com

Les confessions intimes d'Yves Mattagne : 

5. Manneken Pis Café

L'adresse totalement incongrue dans le quartier a fait le pari ambitieux de s'installer rue de l'Étuve, juste en face du Manneken Pis. Pire. Elle a même décidé d'adopter le nom de la célèbre fontaine bruxelloise. Pourtant, rien dans ce nouveau concept n'invite à retrouver les vieux codes clichés de l'îlot sacré, ceux qui faisaient fuir les touristes eux-mêmes. Au contraire, on découvre un lieu chaleureux, hétéroclite et très hype tout en se donnant des airs de ne pas y toucher. Leur objectif ? Réussir à refaire cohabiter locaux et touristes.

Cela à travers une déco d'un charme exquis, mais aussi et surtout une carte signée Milan La Roche (derrière le célèbre St-Kilda) et mise en musique par le talentueux chef Nicolas Carpentier. Au menu : tous les grands classiques de la cuisine belge, mais en version revisitée pour sortir des vieux clichés. La célèbre carbonnade flamande se transforme ainsi en carbonnade de joues de boeuf à la Duvel, pommes de terre smashées ultra croustillantes avec une mayo aux herbes à tomber. Mention spéciale au chou pointu rôti, aïoli, salsa noix & raisins secs ou encore aux asperges vertes, truite au sel, maquée aigrelette chèvre, graines de moutarde et cresson. Une cuisine généreuse, durable et décomplexée... avec pas moins de 18 bières au fût au bar.

Où ? Rue des Grands Carmes 31, 1000 Bruxelles

Quand ? Du lundi au vendredi à partir de midi. Le week-end à partir de 10h.

mannekenpiscafe.com

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