Passer plus d’une heure dans les transports quotidiennement augmente les risques de dépression

Chaque jour, nous sommes nombreux à passer des heures dans les embouteillages pour se rendre sur notre lieu de travail. Cette perte de temps peut avoir un impact significatif sur notre santé mentale, comme vient de le révéler une nouvelle étude. On vous explique.

par chaimaa el amine photos : Unsplash. |

Si certains ont la chance d’être proche géographiquement du lieu où se déroule leur activité professionnelle, d’autres se retrouvent à faire des longs trajets en raison des embouteillages ou de la localisation lointaine de leur domicile. Une récente étude menée par des chercheurs coréens met en lumière les impacts négatifs sur la santé mentale liés aux longues périodes passées dans les embouteillages ou dans les transports en commun.

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Plus de 60 minutes par jour, risque accru

Les chercheurs ont exploité les données d'une enquête sur les conditions de travail menée en Corée, où la durée moyenne des trajets domicile-travail est la plus longue et où les symptômes dépressifs sont parmi les plus élevés parmi les pays de l'OCDE. L'analyse des facteurs de 23 415 travailleurs, âgés de 20 à 59 ans, comprenait des variables telles que le sexe, l'âge, le niveau d'éducation, le revenu, la région, la situation conjugale, la présence d'enfants, la profession, les heures de travail hebdomadaires et le travail de nuit. "Les patients dont le score total de l'indice des cinq critères de bien-être de l'Organisation mondiale de la santé était inférieur à 13 ont été définis comme présentant des symptômes dépressifs", précise l’équipe.
 
Selon les résultats, les participants qui passaient plus de 60 minutes par jour pour aller de leur domicile au travail étaient 1,16 fois plus susceptibles de présenter des symptômes dépressifs que les participants qui passaient moins de 30 minutes. Les hommes de 40 à 49 ans et les femmes de 20 à 29 ans ont été particulièrement touchés par les associations entre les longs trajets domicile-travail et la dépression. Dans le détail, les personnes ayant de faibles revenus, les hommes célibataires, n'ayant pas d'enfants et les femmes ayant deux ou plus d'enfants étaient les plus susceptibles de présenter des symptômes dépressifs.

Quelle est la raison derrière ce phénomène?

Quel que soit le mode de transport utilisé, le temps de trajet peut induire un stress psychologique et physique, car les déplacements nécessitent une énergie mentale et physique considérable. Plus de temps passé dans les transports signifie moins de temps pour se détendre, faire des loisirs, passer du temps avec ses proches, faire du sport ou simplement dormir. Autant de facteurs qui contribuent à la dépression.
 
Avec moins de temps libre, les gens pourraient manquer de temps pour réduire leur stress et combattre la fatigue physique par le sommeil, les passe-temps et d'autres activités. Ils ont également moins de temps pour adopter des habitudes de vie saines, y compris l’activité physique, ce qui peut contribuer à la dépression. "Des efforts visant à réduire le temps de trajet étaient nécessaires pour aider les gens à concilier travail et vie de famille", concluent les chercheurs.

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