L’Unesco désigne et protège les plus importantes créations de l’humanité. On sait que la Grand Place de Bruxelles, le château de Versailles ou l’Acropole d’Athènes en font partie. Mais il existe à côté de cette liste de sites et de constructions, une autre liste qui, elle, s’attache à nos traditions, à des rituels ou des éléments culturels parfois intangibles de notre histoire, des traditions dont l’importance traverse les frontières et les générations.
Le Carnaval de Binche, par exemple y est inscrit, ainsi que le théâtre Kabuki japonais, le tango argentin, et même la pêche aux crevettes à cheval sur les plages d’Oostduinkerke. Certains artisanats et traditions culinaires y sont également inscrits comme le kimjang (rituel de préparation du Kimchi en Corée) …
C’est probablement ce qui a poussé 4 pays du Maghreb (l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie) à introduire auprès de l’Unseco à Paris, une demande d’inscription du Couscous à cette liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il faudra attendre un peu pour savoir si cette inscription est acceptée; en effet, la candidature ne sera examinée par le Comité Intergouvernemental pour la Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel qu'en décembre prochain, date de sa prochaine session.
Si chacun revendique un peu la paternité de ce plat, les 4 pays ont néanmoins réussi à s’entendre pour déposer ensemble cette candidature, un signal politique positif pour ces pays dont les relations sont souvent tendues. Quoi qu’il en soit, que vous l’aimiez royal, au poulet ou veggie, déguster un bon couscous risque de bientôt devenir un acte fort de citoyen de l’humanité.